(9 de 13) Tout quitter pour rebâtir sa vie à 1000 lieux de la terre natale, le feriez-vous? Dans la classe de francisation de l’enseignante Suzanne Rhéaume, les élèves ont ce dénominateur commun. Durant 13 jours, à raison d’un portrait par jour, Le Charlevoisien vous invite à la rencontre de ces néo-Charlevoisiens qui débarquent de Finlande, du Brésil, du Japon, du Mexique ou d’ailleurs pour écrire un nouveau chapitre de leur vie dans le plus bel écrin qui soit, Charlevoix
Nom : Marilia Barbosa
Âge : 39 ans
Arrivée dans Charlevoix : 2021
Pays d’origine : Brésil
Originaire du Brésil, Marilia Barbosa a suivi son cœur jusqu’à Saint-Joseph-de-la-Rive, patelin natal de son amoureux.
« Nous vivions à Vancouver depuis trois ans. J’étais venue visiter le coin de pays de mon amoureux et j’avais trouvé l’endroit magnifique, paisible, charmant! Les gens sont chaleureux. Quand je suis tombée enceinte de ma fille, nous avons choisi de venir ici pour qu’elle grandisse dans cet environnement, entourée de la famille, des amis. C’était idéal », raconte Marilia.
Outre l’hiver, beaucoup plus long et froid qu’elle ne se l’était imaginé, l’apprentissage du
français est la principale difficulté pour Marilia dont la langue maternelle est le portugais. L’anglais domine la conversation. «J’ai l’impression que c’est la première fois que je dois vraiment apprendre une langue. L’anglais s’est intégré à ma vie beaucoup plus facilement!» Assister aux cours de Mme Suzanne de façon assidue n’a pas toujours
été facile. La toute petite Cìcì n’était jamais bien loin. «C’est très spécial pour moi. Ça fait beaucoup de choses nouvelles dans ma vie! Je suis devenue maman. J’apprends le français, je fais mes cours de conduite, je vis dans un nouveau milieu où ce n’est pas tout le monde qui parle anglais…»
Marilia, formée notamment en journalisme et en communications, a travaillé dans le milieu communautaire à Vancouver, tout en étudiant. Elle a complété une maîtrise et envisage le doctorat. «Pour l’instant, j’ai de la difficulté à m’imaginer travailler ici parce que mon français n’est pas suffisamment bon… » Mais la persévérance est une valeur contagieuse dans la classe de Mme Suzanne. «Ô, je vais réussir! Je ne sais juste pas quand», lance-t-elle en riant.
En congé de maternité, elle profite du temps imparti. «Je suis ici et je sens que je peux guérir des choses que je n’ai pas encore guéries dans ma vie. J’ai du temps, la nature… L’hiver a été difficile, mais j’apprends à l’apprivoiser!», rigole-t-elle. Le portrait qu’elle a choisie (en médaillon) témoigne de cette relation en développement.
Cécilia, du haut de ses sept mois, semble filer le parfait bonheur dans Charlevoix. Ses grands yeux curieux contemplent les centaines d’oiseaux qui viennent dévaliser les mangeoires et les chevreuils qui déambulent dans la cour de la maison.
Marilia ne se lasse pas d’aller se balader près du fleuve et attend avec impatience que la température se réchauffe… «Nous avons pris la décision de rester et je pense que c’est la bonne!» Petit à petit, les oiseaux font leur nid! Et apprennent la langue du pays.
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NDLR: Les cours de francisation aux citoyens ainsi qu’au Service aux entreprises sont offerts par le Centre d’éducation des adultes et de formation professionnelle de Charlevoix (CÉAFP) au Pavillon Les Cimes à La Malbaie et au Pavillon Saint-Aubin à Baie-Saint-Paul. Les cours offerts par Suzanne Rhéaume sont destinés aux individus dans le cadre de la formation aux adultes.
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