Liberté 25

Par Émélie Bernier 5:00 AM - 16 août 2023 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Jean-Christophe Maltais, sa conjointe Christine Dufour et leurs filles Sophia et Juliane coulent des jours heureux dans Charlevoix.

Jean-Christophe Maltais a grandi à Sainte-Agnès, une municipalité au nord de La Malbaie. La minuscule bourgade a d’ailleurs été annexée à sa voisine durant la vague des fusions municipales. Mais rien n’a altéré son charme un brin suranné et définitivement pastoral!

Nom :
Jean-Christophe Maltais

Année de naissance : 1992

Année de départ : 2010

Année de retour : 2018

 Ma sœur et moi, on a vécu une agréable enfance à Sainte Agnès, un beau village! L’été, on faisait des voyages au Québec, dans les provinces de l’Atlantique…Mais, au fond, Charlevoix n’avait rien à envier à tous ces beaux endroits qu’on découvrait! », raconte Jean-Christophe.

Immanquable exil

Après son passage au Centre d’études collégiales en Charlevoix, Jean-Christophe part vers la grande ville, Québec pour ne pas la nommer, afin de poursuivre ses études à l’université. Il sait d’ores et déjà qu’il ne quitte pas Charlevoix pour toujours.   

« Quand je suis parti, je m’attendais à revenir, mais je ne pensais pas que ce serait avant la retraite…J’étudiais en politique, je me destinais a une carrière sur la colline parlementaire. J’ai d’ailleurs travaillé trois ans à l’Assemblée nationale. Je pensais sincèrement faire ma vie à Québec! », résume Jean-Christophe.

En 2018, parce qu’une option intéressante se présente à eux, Jean-Christophe et sa conjointe décident d’acheter un terrain dans leur région natale.

Peu de temps après, mauvais coup du sort, un membre de la famille proche décède. Voient-ils dans ce deuil soudain quelque chose comme un rappel que la vie passe vite?

« On s’est dit à ce moment-là qu’on voulait profiter de notre famille le plus possible.  C’est l’envie d’être proche de notre famille qui nous a donné le goût de revenir ! » Et ce, bien avant l’âge de la retraite!

Il y avait un os, et pas qu’un petit : Jean-Christophe devait toutefois dire au revoir au parlement et à son plan de carrière. Qu’à cela ne tienne. L’appel de Charlevoix était plus fort que les échos des coulisses du
pouvoir…

Quoi faire?

« Tout au long de mes études, j’avais travaillé en restauration, dans le milieu de l’hôtellerie. Je savais qu’il y a de la job en masse ici et que je réussirais à gagner ma vie! »

Résigné à renfiler son tablier, il aperçoit peu de temps après l’affichage du poste de coordonnateur de la Chambre de commerce de Charlevoix. Il fait ni une ni deux et applique pour cet emploi. Qu’il obtient. « Ce poste a concrétisé mon projet de déménagement! »

Mais difficile de faire une coupure très nette avec la politique. « J’ai complété une dernière campagne. Pendant un moment, j’ai continué à travailler en tant que conseiller politique pour le PQ. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas possible », rigole-t-il.

Il lit encore avec intérêt les nouvelles de son ancien monde, mais la politique active, pour l’instant, que nenni. « La politique m’intéresse encore, j’admets que ç’a été une petite désintoxication, mais là, je suis très bien détaché! » 

En poste, et heureux,  à la Chambre de commerce de Charlevoix durant un peu plus de 6 mois, Jean-Christophe ne s’attendait pas à trouver un poste lui convenant encore davantage.

« Un poste d’agent de développement économique s’est ouvert à la MRC de Charlevoix-est. Je l’ai eu! Même si je suis un politologue, les chiffres ne m’ont jamais menti ni fait peur! Et oui, en politique
provinciale, j’avais l’impression d’avoir un impact plus large, mais ici, avec ce travail, l’impact est
réel et concret sur la population, ma communauté! » Deux ans plus tard, il devenait directeur du développement économique. 

Une amoureuse, deux enfants, une maison l’ancrent aujourd’hui à ce territoire qu’il ne croyait pas refaire sien avant ses vieux jours. Liberté 25, vous disiez?

Coups de cœur 

Les plages de Charlevoix

« Avec les enfants, c’est génial! »

Le Centre d’interprétation et
d’observation de Pointe-Noire

« L’ampleur du décor est de toute beauté! Et la plage de Baie-Saint-
Catherine est super agréable et méconnue. »

Les restos de la rue Saint Richelieu

« Quand on veut se gâter, on a le choix! On va à La Marmite, à l’Allégro, à la Bohème, chez Truchon, au Café chez nous… Il y a de super restaurants dans ce secteur de La Malbaie! »


NDLR : Voici la cinquième chronique de notre série Les Revenants, où  des Charlevoisiens qui sont allés  voir ailleurs s’ils y trouvaient leur bonheur racontent pourquoi ils sont revenus s’ancrer là où tout  a commencé… et pour de bon!

À lire aussi:

À lire aussi:

De l’eau salée dans les veines

Marjo et les Éperlans

La vraie nature de DJ Foin

Le retour à la terre de Francis Tremblay

Partager cet article