De l’eau salée dans les veines
Josée, à gauche, fait partie du dynamique quatuor qui a repris les rênes de l’entreprise familiale, le Domaine Frais-Air à Cap-à-l’Aigle. Photo courtoisie
NDLR : Voici la première chronique de notre série Les Revenants, où des Charlevoisiens qui sont allés voir ailleurs s’ils y trouvaient leur bonheur racontent pourquoi ils sont revenus s’ancrer là où tout a commencé… et pour de bon!
Avant de suivre une ligne droite toute tracée devant elle, Josée Gauthier a décidé de faire plusieurs circonvolutions, de beaux détours qui l’ont finalement ramenée à la source!
Enfant, Josée Gauthier a vécu des deux bords de la belle baie de La Malbaie. « J’ai grandi à Pointe-au-Pic jusqu’à 15 ans puis j’ai déménagé à Cap-à-l’Aigle. Quand j’étais enfant, la pharmacie Jean Coutu du boulevard de Comporté n’existait pas, c’était un petit bois où on avait une cabane. On en avait aussi sur le bord de la rivière, sur le boulevard des Falaises, dans la côte Saint-Antoine, un peu partout! On était les maîtres de la forêt! », se remémore-t-elle en riant. La grande bande d’enfants est devenue une joyeuse bande d’ados.
« J’ai adoré l’École secondaire du Plateau! », relate celle qui a cependant quitté la région pour suivre sa
passion, le ski. « J’ai toujours fait du ski, mon oncle et
mon père tenaient la boutique au pied du Mont Grand-Fonds. Je suis partie faire mes secondaires 3 et 4 en sports-études. J’ai aimé ça, mais quand je suis revenue à La Malbaie en secondaire 5, j’étais vraiment contente! »
Alors que tout le monde avait hâte d’en finir avec le secondaire, Josée, elle, redécouvrait son ancienne école et avait envie de participer à tout : théâtre, gala méritas, tournois sportifs…
Peu après, ses études au cégep ont été partagées entre le Centre d’études
collégiales en Charlevoix et un cégep de Québec.
« J’ai étudié en marketing et en gestion parce que je savais que j’étais pressentie pour prendre la relève de l’entreprise familiale, le Domaine Frais-Air », relate-t-elle. Situé à Cap-à-l’Aigle, le Domaine est une entreprise qui offre de l’hébergement touristique en petits chalets coquets, avec vue plongeante sur le fleuve.
Avant de se poser dans ce décor de carte postale, Josée a eu envie de voir le monde! « J’en avais un peu marre de l’école… Je suis une fille de terrain! Durant quatre ans, j’ai travaillé au Domaine l’été et voyagé l’hiver », raconte celle qui a ainsi découvert successivement l’Ouest canadien et américain, l’Inde et le Népal, l’Équateur puis les Alpes.
De 2008 à 2015, Josée s’est installée à Montréal. « On venait souvent en famille voir des amis, j’avais un coup de cœur pour la ville et je ne pouvais pas m’imaginer revenir dans Charlevoix en n’ayant pas essayé de vivre à Montréal… J’ai « trippé ma vie » pendant sept ans et demi! J’ai fait le tour! »
Enceinte, elle décide alors, d’un commun accord avec son amoureux, de revenir en terre natale où l’attendait tout un projet de vie. « Je m’étais plus ou moins tout le temps dit que je reprendrais l’entreprise familiale alors quand ç’a été le temps, je l’ai fait, tout simplement! Quand je suis tombée enceinte, j’ai écrit à ma job que je démissionnais et on est revenu. Si je n’avais pas eu d’enfant, est-ce que ça aurait été aussi évident et logique? Je ne sais pas! »
Josée est copropriétaire de l’entreprise avec ses trois cousines, mais elle est la seule à vivre et travailler sur le Domaine à l’année.
Le contraste entre la ville à la campagne l’étonne encore, toutes ces années plus tard. « À Montréal,
on se déplaçait toute l’année à vélo, on avait un grand groupe d’amis, on était locataires… Ici, c’est le royaume du char, on est devenu proprio, on a eu notre premier enfant, puis notre deuxième… Notre vie a changé de A à Z, mais on ne regrette pas du tout! »
Son amoureux a déniché un boulot qu’il adore comme coordonnateur au Camp Le Manoir. Sans renier la bande d’amis de Montréal, qu’ils visitent et accueillent plusieurs fois par année, ils se sont fait une nouvelle bande de copains. « On a renoué de vieilles amitiés et je suis proche de ma famille. On skie au Mont Grand-Fonds, on passe nos étés entre la plage et le domaine. Mon père est un marin, il m’a transmis son amour de regarder les bateaux passer. Et j’ai toujours dit que le fleuve me coulait dans les veines! Voir tous les jours l’horizon, ça fait mon bonheur! »
Et ses enfants, à leur tour, sont les maîtres des bois. « Ils ont leur cabane à eux aujourd’hui! Est-ce qu’on peut rêver d’une plus belle enfance? »
Coups de cœur
Le Mont Grand-Fonds
« J’ai passé tous mes hivers d’enfant là! Mon père et son frère ont tenu la boutique de ski pendant 21 ans… Et aujourd’hui, on a tous notre billet de saison. C’est vraiment chouette, je croise plein de jeunes de mon âge, avec leurs enfants. »
La rivière Malbaie
« Elle ajoute au paysage déjà magnifique en plus de fournir plusieurs spots de baignade que j’apprécie beaucoup, comme le Parc Pélican ou le parc du Quai Casgrain, que ce soit marée haute ou basse! »
La Fromagerie Saint-Fidèle
« Pour la variété de produits locaux dans la boutique
et pour la crème glacée
vraiment trop bonne! »
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.