Le retour à la terre de Francis Tremblay

Par Émélie Bernier 1:00 PM - 10 août 2023 Initiative de journalisme local
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Francis Tremblay. Courtoisie

L’été, vous trouverez Francis Tremblay ramassant des dizaines de livres de chanterelles avec son grand ado Nathaniel ou sarclant le grand potager jadis bichonné par son grand-père Alfred. À moins qu’il ne soit en train de bidouiller avec le moulin à scie en compagnie de son père Alain?

Nom :
Francis Tremblay

Année de naissance : 1977

Année de départ : 1994

Année de retour : 2021

Quand il est revenu vivre à un saut de puce de la terre de ses ancêtres, Francis Tremblay a retrouvé des racines qu’il n’avait jamais oubliées. « J’ai eu une super enfance à vivre plein d’aventures avec mon grand-père sur ses terres et une adolescence parfaite selon mes critères d’ado! », raconte-t-il, soudain plongé dans de festifs souvenirs.

Francis Tremblay. Courtoisie

« À Saint-Jo [ndlr : Saint-Joseph-de-la-Rive], on était 4 ou 5 ados à l’année longue, mais quand arrivait l’été, on avait une dizaine d’amis dont les parents avaient des chalets qui débarquaient! C’était la piscine, la plage, les feux sur la plage tous les soirs! », se remémore-t-il, un tantinet nostalgique, mais si peu!

Comme tous les ados ayant terminé leurs études secondaires avant l’ouverture du Centre d’études collégiales en Charlevoix, Francis a dû prendre la route de Québec pour poursuivre son parcours académique. « J’avais hâte de partir. Ma mère m’a préparé pendant 2 ans, elle a fait mon trousseau! » rigole-t-il.

La ville et ses sirènes

Comment a été l’arrivée à Québec, en appartement, à 17 ans, sans parent? « Mettons que le party a pogné un petit peu… », s’esclaffe encore le gaillard.

L’école ayant « pris le bord », Francis a enfilé quelques boulots dont celui de manœuvre chez Desgagnés, une entreprise née dans le même village que lui.

Sa curiosité est piquée par la soudure et il s’inscrit à un cours de soudure, qu’il complète avant de partir dans l’ouest canadien. « Je ne parlais pas un mot d’anglais à l’entrevue! Je pense qu’ils m’ont trouvé motivé », raconte-t-il.

Fort de cette seconde langue, Francis trouve, à son retour dans la belle Province, un boulot qui l’entraînera aux quatre coins du monde : Finlande, Norvège, Chili, Suède… Il est ensuite embauché chez Océans, où il gravit rapidement les échelons jusqu’à devenir contremaître. C’est là que la porte pour rentrer à la maison s’est ouverte, plus de 25 ans plus tard. « Je travaillais à Québec, je revenais souvent, voir les amis, bûcher, construire un camp… »

Amélie Savard et Francis Tremblay. Courtoisie

L’amour, toujours l’amour

L’amour fera finalement pencher la balance du côté de Charlevoix! « J’ai rencontré mon amoureuse, je me suis acheté un chalet et mon » boss « m’a offert une job à l’île qui devait durer quelques mois, mais je ne suis jamais reparti! » Il était temps. « Ça a changé ma vie, mon sommeil! Je ne dormais plus à Québec. J’avais passé ma jeunesse sur le bord du fleuve à entendre les vagues et je n’en pouvais plus du bruit, j’étais tout le temps fatigué. Je ne sais pas ce qui me serait arrivé, mais là, je suis enchanté! »

Et il n’est pas le seul de la gang à être revenu. « Plusieurs bons amis dont les parents avaient des chalets sont autour, on se retrouve et nos enfants suivent nos traces! Charlevoix, pour moi, c’est le grand bonheur! »

Coups de cœur

Le Mouton Noir

« C’est notre resto préféré à ma blonde Amélie et moi. On mange toujours bien! »

Le Festif!

« J’ADORE Le Festif! Quand je vivais à Québec, j’ai adoré le Festival d’été, mais je n’en pouvais plus des trop grosses foules. Depuis 2016, pendant Le Festif, je passe 4 jours à Baie-Saint-Paul,  du matin au soir… ou au matin! C’est convivial, il y a de la bonne musique, je fais plein de découvertes! »  

NDLR : Vous venez de lire la quatrième chronique de notre série Les Revenants, où des Charlevoisiens qui sont allés voir ailleurs s’ils y trouvaient leur bonheur racontent pourquoi ils sont revenus s’ancrer là où tout a commencé… et pour de bon!

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