Manque de places en garderie : situation difficile pour les parents

Par Lisianne Tremblay 4:57 AM - 8 mars 2022
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La petite Olivia Trudel ne va pas à la garderie, car ses parents n’arrivent pas à lui trouver une place. Photo courtoisie

Le manque de places en garderie devient une source de stress pour les parents qui cherchent une place pour leur poupon ou leur jeune enfant souvent depuis des mois, voire même plus d’un an.


Certains parents doivent reporter leur retour au travail ou travailler à temps partiel. Karine Lavoie fait partie du deuxième groupe. Elle et son conjoint peuvent compter sur l’aide des deux grand-mamans qui se partagent trois journées de garde par semaine.


« Notre fille a 14 mois. Je me suis inscrit à La Place 0-5 ans dès mon accouchement. Le premier endroit où j’avais une place, la responsable a décidé de fermer. Une autre a décidé de réorienter sa carrière. Je suis 95e sur la liste d’attente au CPE Pignons sur rue de Clermont. On n’a pas beaucoup d’espoir de l’avoir. Je suis aussi inscrite sur les listes d’attente d’un autre CPE et de la Garderie du Coin. »


Les parents de la petite Olivia habitent aux Éboulements. Ils ont priorisé leur municipalité en plus de Saint-Irénée, Baie-Saint-Paul, Saint-Urbain, La Malbaie et Clermont. Ils ont multiplié les appels et ont également publié leurs besoins sur les réseaux sociaux, sans succès.


« Financièrement, c’est une source de stress importante. Nous ne pouvons pas prévoir à court terme. Mon employeur est conciliant, mais pour le moment, je n’ai pas de revenu assuré. Je me suis informée aux deux paliers de gouvernement pour avoir de l’aide et cela n’existe pas », déplore Mme Lavoie.


À Saint-Irénée et aux Éboulements, elle aurait une place pour septembre 2023. À La Malbaie, une place pourrait se libérer en 2023-2024.

Aucune place pour 2022


« Je n’ai rien trouvé pour 2022. J’ai aussi une contrainte puisque notre fille n’a pas encore 18 mois alors que certaines garderies ont des places pour les enfants de cet âge. C’est une bonne nouvelle pour l’agrandissement à Clermont, mais cela ne règle pas notre problème dans l’immédiat », souligne la maman qui ignore combien de temps cette situation peut durer.


S’il y avait un groupe d’entraide de mamans qui s’offrent pour partager certaines journées dans la semaine, elle serait ouverte. Cela permettrait aussi à son enfant de socialiser avec d’autres enfants.


Un groupe de parents a été formé par Samantha Bergeron, qui a publié dans l’édition du 16 février une lettre ouverte sur cet enjeu.


Une trentaine de parents en font partie. Ils peuvent s’échanger des idées même s’il n’y pas de solution à court terme.
Des parents ont également fait le choix de demeurer à la maison ou de faire du télétravail parce qu’ils n’arrivaient pas à trouver une place en garderie.

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