Le maire de Baie-Saint-Paul n’a pas du tout l’intention de taxer les touristes de passage dans sa ville.
Comme plusieurs autres maires, Michaël Pilote attend la conclusion de la cause impliquant Percé avant de pousser sa réflexion qui n’aura rien à voir avec l’imposition d’une redevance de 30 $ aux touristes comme le feront les Îles-de-la-Madeleine.
Le litige avec Percé est maintenant devant la Cour d’appel. La municipalité de la Gaspésie a instauré, en 2021, une redevance touristique sur son territoire. Les commerçants devaient prélever 1 $ par tranche de 20 $ dépensée dans leurs commerces.
Des commerçants en désaccord avec cette façon de faire ont porté la cause devant la Cour supérieure. Ils ont gagné. La cour a statué qu’une ville peut percevoir une redevance, mais elle ne peut pas obliger les commerçants à le faire à sa place.
« On regarde, mais c’est hors de question de faire comme Percé. On a un flot de touristes important. C’est souvent le citoyen qui se fait refiler la facture. On analyse comment on pourrait diminuer cette facture sur le compte de taxes foncières », commente-t-il.
Cela dit, il donne un exemple sur ce qui pourrait se faire. « Est-ce que les résidences de tourisme pourraient avoir une taxe? On regarde. Il est beaucoup trop tôt pour avancer ce qu’on fera et si même il y aura quelque chose », ajoute Michaël Pilote.
Il a été très clair dans ce court entretien en disant « qu’il est hors de question de taxer les commerces ».
Le maire de Baie-Saint-Paul dit aussi que dans le budget 2024, les résidences de tourisme ont vu le tarif pour les matières résiduelles faire un bond important. « La facture a triplé. Auparavant, c’était le tarif résidentiel qui était chargé. Ce n’était pas normal à mon avis parce qu’elles génèrent plus de déchets qu’une résidence unifamiliale. Ce sont des options du genre qu’on pourrait regarder », termine-t-il.
