Les citoyens se mobilisent pour sauver la pêche au capelan

Le comité de citoyens Sauvons le capelan a fait une conférence de presse samedi avec des hommes d’affaires de la région, la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens et les préfets des deux MRC Pierre Tremblay et Odile Comeau.

Le comité poursuit ses actions afin de sensibiliser le plus de personnes possibles et supporter les pêcheurs. Ces derniers souhaitent commencer la pêche le 1er avril alors que le ministère des Pêches et des Océans du Canada conserve pour le moment cette date au 1er juin.

 « J’ai déjà fait un bon bout de chemin, j’ai rencontré la ministre Joyce Murray trois fois. On lui a envoyé des documents d’experts d’un peu partout dans les Maritimes, qui indiquaient qu’il n’y avait pas de problème d’altérer la masse critique de poissons. Nous avons des chercheurs biologistes marins qui ont fait des études sur l’ADN de chaque type de capelan. Ils démontrent que le capelan de Terre-Neuve n’a aucune familiarité avec le capelan du Saint-Laurent », explique la députée Caroline Desbiens.

La députée demande à la ministre d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour que cette année, elle permette la pêche dès le 1^er avril. « Il faut aussi que les pêcheurs soient invités à la table de concertation avec les scientifiques pour leur permettre de faire valoir leur point et qu’on en tienne compte pour l’année 2023 », ajoute Mme Desbiens.

Julie Gauthier, propriétaire de Pêcheries Charlevoix, est contente de voir que les gens se mobilisent pour sauver la pêche à la fascine. « Cela nous donne beaucoup d’espoir de pouvoir réussir à atteindre notre date. Plus les gens vont en parler plus on va faire bouger les choses. On ne sait plus par où s’y prendre. Tout le monde travaille de front partout. Les réponses que nous avons du ministère ne sont pas vraiment intéressantes. On continue et on ne lâche pas il nous reste deux semaines et il peut s’en passer des choses. La campagne citoyenne « Moi, je roule en avril » c’est merveilleux. »

Son objectif demeure que le plus de gens possible aient accès à la ressource. L’an passé, le capelan était présent dès le 4 avril, mais Pêcheries Charlevoix a dû attendre au 1^er mai pour commencer la pêche. « Nous avons regardé la ressource passée durant un mois en espérant qu’il en reste suffisamment. La pêche s’est terminée le 8 juin alors que durant les autres années on pouvait pêcher jusqu’à la fin du mois de juin et au début juillet », se rappelle Mme Gauthier.

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