Le NPD n’était pas le choix des Charlevoisiens

10 mai 2011
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Si le NPD a été élu le 2 mai dernier, c’est grâce aux électeurs de la Côte-de-Beaupré et de Beauport, et à une poussée en toute fin de campagne. Charlevoix aurait préféré le Bloc. C’est du moins ce qui ressort de l’analyse du vote, une fois celui-ci découpé.

La Haute-Côte-Nord et les deux MRC de Charlevoix ont accordé la majorité au bloquiste Michel Guimond, mais celui-ci a été littéralement abandonné par les électeurs de la Côte-de-Beaupré et particulièrement Beauport, au profit du néodémocrate Jonathan Tremblay.

Près de 43 % des voteurs de Beauport ont choisi le NPD. Cette proportion chute à 37 % pour la Côte-de-Beaupré et Charlevoix. Pour le Bloc, ces proportions se lisent ainsi : 26 % dans Beauport, 31 % sur Beaupré et moins de 41 % dans Charlevoix. Le résultat est sans conteste : victoire du NPD, grâce à 17 601 voix (37,5 %), une avance de 1 176 sur le Bloc (34,9 %).

Autre constat, le vote par anticipation, largement favorable à Michel Guimond par près de 500 votes sur le NPD, indique que le tsunami orange n’avait toujours pas frappé les côtes une semaine avant le jour du scrutin. C’est donc une montée rapide et en flèche des derniers jours qui a signé la victoire de Jonathan Tremblay.

Les appuis conservateurs n’ont pas joué dans la balance. Michel-Éric Castonguay a récolté 21 % des votes, mais n’a jamais menacé la deuxième place du Bloc, à l’exception de Beauport. En fait, ses appuis sont inférieurs à la performance conservatrice de 2008 (27 %). Chez les libéraux, le gouffre est encore plus profond qu’on le croyait alors que seulement 5,5 % ont choisi Robert Gauthier.

Seulement 627 votes ont été rejetés. Le taux de votation a été de 62,2 % alors qu’il n’était que de 58,4 % en 2008. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour la démocratie.

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