Sur la piste des Mustangs

25 janvier 2011
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Annick Dallaire quitte pour la Floride. Ce qui l’attire, ce ne sont pas les plages ensoleillées, ni les terrains de golf. Ce sont les Mustangs, des chevaux sauvages, qui l’amènent à y passer les trois prochains mois.
Originaire de Clermont et résidante de Saint-Aimé-des-Lacs, Annick Dallaire se passionne pour les chevaux depuis l’âge de 7 ans. Et curieusement, c’est le soin des sabots de ses chevaux qui l’a fait s’intéresser aux Mustangs. En fait, tout comme ses propres chevaux, les Mustangs n’ont pas de fers, une pratique peu usuelle au Québec.

«Les forgerons ne font pas de parage naturel. J’ai été mis en contact avec Pierre Auger de Baie-Saint-Paul qui m’a montré. Mes chevaux n’ont pas de fers depuis deux ans. J’ai vu d’énormes différences. Pas juste au niveau de son sabot, mais sur l’état général de mes chevaux. Sans fers, ils ont une meilleure circulation sanguine, ils sont plus calmes et présentent un meilleur cardio», analyse-t-elle.

Mme Dallaire a un horaire chargé. Elle a d’abord un séminaire d’une semaine avec la sommité en matière de soin des sabots aux États-Unis, K.C. Lapierre, une formation reconnue par l’Association des médecins vétérinaires américains.

Par la suite, elle sera bénévole pour la SPCA de Miami où, non seulement elle aura la chance de s’exercer au parage des sabots, mais pourra aussi mettre son expérience de toilettage des animaux à profit.

Enfin, elle passera un mois et demi avec les Mustangs, à Mimes au Wild Horse Rescue Center. «Mon but ultime est d’en ramener au Québec et de leur offrir une certaine liberté en reproduisant un milieu naturel. Une fois qu’il a établi un lien de confiance avec les humains, le Mustang est un cheval merveilleux», dit-elle.

Son but est de détourner des chevaux de l’abattoir (pour la viande), ce qu’elle a fait avec une douzaine de chevaux de course au Québec, destinés à être abattus après une carrière de coureur. Elle mentionne que son mentor au Québec, Pierre Auger, aura la chance de passer une semaine avec elle en Floride.

«C’était important pour moi d’aller plus loin, en observant les Mustangs sur le terrain. Connaître les sabots, c’est le point de départ de la santé des chevaux», croit-elle. Au passage, elle ajoute qu’elle aura la chance de «trimer» les pattes du petit-fils du cheval utilisé pour le film Secretariat.

Annick quitte avec son conjoint, Dave Bernard. «À notre retour, on compte amorcer l’opération transport des chevaux vers Québec», avise-t-elle. Ceux qui désirent la suivre n’ont qu’à fréquenter Facebook. Vous ne serez pas surpris de savoir que c’est une photographie de cheval qui orne sa page, elle est donc facile à repérer!

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