Hôpital de Baie-Saint-Paul : des services temporaires évités?

8 octobre 2010
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Des experts externes étudieront une solution qui n’empêchera pas la démolition de l’hôpital de Baie-Saint-Paul, mais qui réduirait suffisamment le risque d’écroulement en cas de séisme pour éviter une relocalisation des services à la hâte.

La solution est venue de Charlevoix. «Le facteur qui augmente le risque, c’est la liquéfaction des sols. Or, on peut rendre le sol moins liquéfiable en enlevant l’eau du sol. Assécher une nappe à 30 mètres de profondeur, ça se fait très bien. C’est du pompage pur et simple. Le risque est déjà faible, il serait encore réduit et de façon significative», prétend l’ingénieur Gilles Filion. L’idée émane, dit-il, de discussions avec son collègue de La Malbaie, Serge Dufour.

Le directeur général de l’hôpital, Guy Thibodeau, admet avoir été surpris, mais ajoute que la proposition est «regardée de façon très sérieuse par l’Agence de santé et le ministère». Il confirme qu’un mandat sera confié d’ici quelques jours.

C’est ce que souhaitait M. Filion qui avait pris soin de rédiger une lettre de huit pages pour exposer son idée, laquelle a aussi été acheminée au ministre Yves Bolduc. «La première chose que j’ai mise en doute, c’est moi. Alors j’ai fait valider la solution auprès de nombreux collègues», précise-t-il, ajoutant que le rapport recommandant la démolition de l’hôpital était bien fait et crédible.

Et qu’on ne se méprenne pas, M. Filion «ne cherche pas d’ouvrages», comme il dit. Il a même confié être prêt à donner un coup de main bénévolement. L’homme ne parle à travers son chapeau non plus. Le sol de la région, il le connaît bien pour avoir mené plusieurs projets institutionnels d’approvisionnement en eau. 

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