La coop Agrivoix ressort la tête haute de deux ans de grands remaniements, dont une fusion avec ses jumelles de Sacré-Coeur et Forestville. Avec une augmentation de 16 % de son chiffre d’affaires et plus de 84 000 $ de surplus, la coopérative est en droit d’affirmer qu’elle a réussi à relever le défi.
Le 1er novembre 2008, les coop Agrivoix de Sacré-Coeur et de Forestville fusionnaient leurs activités avec la coop Agrivoix de La Malbaie. « Ce fut un gros élément à assimiler, c’est certain. Nous en sommes à 34 employés maintenant. On a les bonnes personnes aux bonnes places et le territoire est grand, mais grâce à cela, nous avons doublé le membership avec les résultats qu’on connaît aujourd’hui », explique Marian Néron, directeur général.
Célébrant ses 10 ans d’opération, la coop compte maintenant 152 membres ordinaires et 656 membres auxiliaires. 55 % du chiffre d’affaires sont d’ailleurs attribuables aux membres.
En se départissant de la succursale de Baie-Saint-Paul en novembre 2009, la coop a pu éponger les pertes encourues par celle-ci. Pour l’instant, la succursale de Sacré-Coeur, en difficulté, est sous examen.
Alors que l’agriculture traverse une crise sans précédent, notamment dans le secteur porcin, les créances douteuses ont poussé la coopérative à resserrer ses conditions de crédit. « Le bovin et le porcin sont en difficulté. C’est un secteur difficile, mais la relève est là malgré tout », se console Marian Néron. Ce dernier est satisfait de pouvoir accorder une ristourne aux membres. Ceux-ci se partageront 30 000 $ environ, tandis que le reste du surplus ira à la réserve générale.
Gilles Gauthier, président de la coop Agrivoix, est lui aussi satisfait du rapport annuel de 2009. Producteur porcin, celui-ci peut témoigner de la crise sans précédent qui secoue cette industrie. « Le coût des intrants, de la moulée, a décuplé. Ils ne cessent de couper dans l’assurance stabilisation. À la coop, on vit avec les agriculteurs et on a à assumer des pertes. On n’est pas créancier, alors on n’est pas payé quand ça devient plus difficile. Malgré tout, un chiffre d’affaires de 12, 6 millions $ avec une augmentation dans presque tous les secteurs d’activités c’est très positif. »
Certains travaux devraient avoir lieu en 2010, notamment la modification de la tour à grain de la succursale de La Malbaie, mais on ne prévoit pas de chantiers majeurs cette année. Le temps sera plutôt à la consolidation.
