La FIQ et Québec parviennent à une «proposition d’entente»
THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot
Après plus de 15 mois de négociation et une intensification des pourparlers dans les trois dernières semaines, la FIQ est finalement parvenue à s’entendre avec le gouvernement du Québec sur le renouvellement des conventions collectives.
Pour le moment, il s’agit d’une «proposition d’entente» puisqu’elle n’a pas encore été soumise aux 80 000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé.
La FIQ en a fait l’annonce à ses membres vers 4h mardi matin.
Elle représente la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques au Québec.
Avant d’être soumise aux membres, la proposition d’entente devra d’abord passer l’étape de l’instance intermédiaire de la FIQ, le conseil fédéral, qui est composé de déléguées des syndicats de la fédération. Ce conseil fédéral se réunira les 19, 20 et 21 mars.
La FIQ n’a pas voulu dévoiler le contenu de cette proposition d’entente, la fédération syndicale préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c’est habituellement le cas en pareille circonstance.
Flexibilité
Après plus de 15 mois de négociation, le nœud gordien était celui de la flexibilité exigée des infirmières. Les employeurs voulaient pouvoir déplacer les infirmières d’unité de soins, voire d’établissement de santé, selon leurs besoins.
Publiquement, les ministres du gouvernement Legault affirmaient que de tels déplacements seraient volontaires, mais la FIQ soutenait que les déplacements volontaires étaient déjà permis dans les conventions collectives. Elle reprochait donc aux employeurs de vouloir en vérité imposer des déplacements forcés, sans tenir compte de l’expertise et de l’expérience des infirmières.
Au cours des dernières semaines, la FIQ a cru déceler un assouplissement de la position gouvernementale au chapitre de la flexibilité demandée, mais elle attendait de voir les textes avant de se prononcer.
Les modalités de la reconnaissance de l’ancienneté des infirmières provenant des agences privées qui reviendraient dans le réseau public restaient encore à négocier.
La FIQ a tenu un grand rassemblement à Québec, samedi dernier, ayant obtenu l’appui et la présence d’infirmières de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse, notamment. Elle affirmait alors qu’il restait quelques ficelles encore à attacher avant d’évoquer une hypothèse de règlement.
La FIQ était l’une des trois grandes organisations syndicales du secteur public à n’avoir toujours pas renouvelé ses conventions collectives. Il reste maintenant le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) à n’avoir toujours pas réglé.
Le front commun intersyndical, composé de l’APTS, de la CSQ, de la CSN et de la FTQ, représentant 420 000 travailleurs en santé et en éducation, est parvenu à une entente, que les membres ont entérinée depuis. Il en est de même pour la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).
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