Début de l’ère Maltais dans Charlevoix-Est

Par Dave Kidd 8:55 AM - 12 mars 2024
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Jean-Christophe Maltais, directeur général de la MRC de Charlevoix-Est.

Jean-Christophe Maltais voit dans sa nomination à titre de directeur général de la MRC de Charlevoix-Est la parfaite illustration qu’il est possible d’avoir une carrière intéressante et stimulante ici. 

« Il y a de l’avenir dans la région et des ouvertures. J’ose espérer que mon histoire puisse en inspirer d’autres à revenir et à s’installer. C’est une famille à la fois que l’on revitalisera la MRC », dit-il. 

On ne pourra pas l’accuser de parler à travers son chapeau. Il est revenu ici comme chargé de projet pour ensuite œuvrer dans le développement économique et ensuite prendre les rênes de la MRC qui compte 40 employés. Tout ça en cinq ans.  

C’est le 1er mars dernier qu’il a pris ses nouvelles fonctions. « J’ai reçu un très bel accueil. Ma nomination n’a pas fait de vague. Elle s’inscrit dans la continuité », exprime le nouveau numéro un de la MRC de Charlevoix-Est. D’autres cadres de la MRC avaient aussi soumis leur candidature et le choix final n’a pas posé de problème. « J’ai des collègues extraordinaires », ajoute-t-il.

Son premier geste aura été de rencontrer les employés. L’ancien directeur se faisait appeler M. Girard. « Compte tenu de mon âge, Jean-Christophe et le tutoiement sont acceptés », dit-il en riant. « C’est l’une des premières choses que j’ai précisées. J’ai mes propres couleurs. Elles sont dévoilées depuis un bout : je veux des bonnes relations avec les partenaires, j’avance dans le positivisme et je recherche des solutions plus que des problèmes. Je suis à l’écoute et j’ai l’esprit ouvert », continue-t-il.

Sur le plan des relations de travail, il indique qu’il ne faut pas voir de situations conflictuelles en se basant sur le faible appui des syndiqués pour approuver la nouvelle convention collective. « Les relations sont harmonieuses. Beaucoup de facteurs peuvent expliquer le faible pourcentage, mais il n’y a pas de malaise », insiste-t-il.

Pierre Girard ne refusait pas un mandat de sauter dans l’arène politique lorsque ses patrons lui donnaient le go. Jean-Christophe Maltais, qui a travaillé en politique, attendra que la commande soit claire avant de fouiller dans ses contacts pour obtenir de l’aide. « Je vais faire ce qu’il faut dans le cadre de mes fonctions », dit-il. Jean-Christophe Maltais a reçu plusieurs offres pour rejoindre des cabinets, mais il a « la MRC tatouée sur le cœur. Avoir voulu faire de la politique, je n’aurais pas changé de domaine. Je suis à ma place ici. On peut faire bouger les choses rapidement et améliorer les conditions de vie pour les citoyens », poursuit-il. 

À court terme, il ne prévoit pas nommer un remplaçant pour la direction du service de développement économique. Il possède déjà les dossiers et il dit qu’il peut compter « sur une machine de guerre » en parlant de l’ensemble de la MRC, qui compte 40 employés incluant les saisonniers.

Un de ses grands objectifs est de voir l’indice de vitalisation de la MRC s’améliorer. Charlevoix-Est dans le dernier quintile du Québec. « C’est une préoccupation constante pour moi. Avec les infrastructures qui ont été rénovées et celles qui le seront, nous avons des atouts importants pour attirer des familles ici. L’économie est au centre de mes priorités, mais pour qu’elle roule ça prend de bonnes conditions de vie et un milieu de vie attrayant », analyse-t-il. 

Le logement revient toujours lorsqu’on parle d’économie. La MRC de Charlevoix-Est a innové avec son projet de coopérative immobilière. Le projet a été modifié sur la forme, passant de 34 à 24 ou 25 logements. La mise en chantier ne se fera pas au printemps. « On trace la trail pour plusieurs régions qui attendent la concrétisation de notre projet pour soumettre le leur. Pendant qu’on développe le concept, on doit aussi créer des cases pour les programmes de financement », précise le DG de la MRC.