Soutenir l’autre pour qu’il vive mieux : Odette

L’un perd la mémoire, l’autre a des capacités cognitives limitées et la troisième est atteinte de la sclérose en plaques. Georges, Odette et Marie-Hélène peuvent compter sur leur fille, leur sœur ou leur mère pour les soutenir dans leur vie quotidienne.

Odette Bouchard a grandi sur une ferme. À presque 65 ans, elle vit toujours dans la maison familiale, à Saint-Irénée. Même si la ferme n’est plus en fonction, Odette s’occupe encore de plusieurs animaux : une quinzaine de poules, deux chèvres, un cochon, des chats.

« Je lui ai créé un milieu où elle est bien », commente Danielle Bouchard, la petite sœur d’Odette. Après avoir passé sa carrière comme infirmière à s’occuper de personnes malades, Danielle s’occupe maintenant de sa grande sœur.

« Ma sœur a une capacité limitée au niveau de l’apprentissage. J’ai décidé de prendre la charge de m’en occuper et de ne pas la déplacer dans un autre milieu. » Lorsque Danielle demande à sa sœur : « Tu ne voudrais pas aller vivre dans une autre résidence? », le non d’Odette est catégorique.

Danielle aide Odette pour préparer ses repas, prendre ses médicaments, ses rendez-vous, pour magasiner… Odette a un quotidien bien réglé où elle se prépare à déjeuner, prend soin de ses animaux et fait à l’occasion quelques mots croisés et mots-mystères.

« Ça l’a aidé beaucoup. Maintenant elle est capable de lire des gros titres. Un texte à lire, non, mais elle va être capable de décortiquer des mots. Elle a évolué, mais l’apprentissage est comme plus limite. Il faut répéter et répéter, puis ça finit par être concret », explique Danielle.

Odette est bien la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, même à un rythme différent.

Cette entrevue a été réalisée à l’occasion de la Semaine nationale des personnes proches aidantes, comme c’est le cas pour Marie-Hélène et Georges.