Petit kit de survie du festivalier

Par Émélie Bernier 1:36 PM - 25 juillet 2023 Initiative de journalisme local
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Bye bye, à l’an prochain…

Un Festif!, c’est un peu comme un marathon, mais dont on ne connaîtrait pas l’itinéraire. Parce qu’on ne sait jamais trop comment tout ça va virer, on doit se préparer à toute éventualité. Après 13 éditions (je n’en ai manqué qu’une, en 2019…), on commence à connaître la ou plutôt les chansons!

Amy Taylor ou la leçon de performance.

La cata météo de l’année dernière nous a tous marqués. Comme le Festif! lui-même qui est allé jusqu’à s’embaucher un spécialiste de la question, je suis prête aux pires aléas.

Simon Kearney, de l’énergie et de la gouaille!

Au bas mot, mon petit kit de survie de festivalière-reporter comprend beaucoup de choses en « o » : de l’eau, des snacks grano, du linge chaud, un maillot, des bottes à tuyau, un vélo… Mais également un imper, de bonnes godasses, un sac de couchage, un oreiller… et une tente plantée par mes enfants chez un ami accueillant, accessoirement propriétaire d’une piscine!

Sur l’eau, sur la terre, les festivaliers sont partout…

Évidemment, je traîne toute l’indispensable shabang pour rédiger des articles, mettre des vidéos en ligne (YouTube, mon nouveau BFF) et prendre des tas de photos jamais aussi bonnes que celles des pros…

Calamine chez Origène… Original!

Parce que si Festif! rime avec plaisir, Festif! rime aussi avec pas mal de boulot…

Faire la liste de tous les spectacles auxquels j’ai prêté au moins une oreille serait trop long et je ne veux même pas penser à tous ceux que j’ai manqués, mais disons que ce Festif! m’a ravie pour de multiples raisons.

Baby Shakes au Garage du Curé.

J’ai entendu de l’accordéon, du soubassophone, de la flûte traversière, des synthétiseurs, du piano, de la mandoline, des tambours… Des voix douces, gutturales, cassées, moelleuses… Du français, du yiddish, du polonais, de l’anglais, de l’espagnol, du « bleuet »…   

J’ai côtoyé comme jamais auparavant une diversité de genres, libre, assumée, du beau monde bien dans sa peau et dans ses oripeaux. Un Festif! fier, aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Je me suis surtout gavée de musique jusqu’à satiété! J’ai versé une larme avec Klo Pelgag, dansé avec Violett Pi, Kouna et SoCalled, rigolé fatiguée avec Safia Nolin aux aurores, « swingné » avec les Lunatiques, Baby Shakes et le Ghost Funk Orchestra, « bouncé » avec Amy Taylor, tangué avec Thierry Larose, plané avec Milk and Bone…

Il y avait du beau, du bon à Baie-Saint-Paul, de la découverte au pied carré, des festivaliers colorés et « peace and love »!

Heureux d’être contents…

J’aurai usé les semelles de mes souliers et les roues de ma bicyclette, ma meilleure alliée festive!

J’aurai vu du monde tellement content d’être heureux de vivre enfin un Festif! sans masque ni plexiglas, sans Purell et sans contrainte.

Le Parvis était aussi joli et animé que par les années passées. Pas surprenant que plusieurs se prennent à rêver de voir le concept s’installer pour l’été…

Les gros gros plus 

– L’ambiance bon enfant. Les sourires. Les regards brillants. L’ajout de mon drink sans alcool préféré du moment au bar (Aurora de Bockale pour ne pas le nommer). Des enfants avec des coquilles sur les oreilles et le destin du festival entre les deux. Les pop up bouffe succulents (allo, le Pied bleu!). La vitrine Pantoum et sa petite fabrique à macaron. Les découvertes. Encore les découvertes. Le quai Bell.

Le quai, une scène parfaite.

Les petits moins
(attention, terrain glissant!)

– Le retour en force de la clope.

Je HAIS viscéralement la cigarette et au cours de ce Festif!-ci, j’ai été plusieurs fois enveloppée dans un désagréable nuage de nicotine flambée… Fume, mais fume égal! Ah, et puis, tu sais quoi? Sors donc du site… Ou « botche » au moins dans les endroits réservés à cette fin.

– Trop de chiens.

Comprenez-moi : j’adore les clebs! Mais justement! Si cute et attractif soit-il, votre compagnon poilu n’a pas l’air de chiller autant que vous sur le bitume ardent durant Le Festif! Une gamelle de croquettes, un bol d’eau fraîche, de l’ombre, un coin de maison, c’est tout ce que demande Pitou quand la canicule plombe et que leur maître est parti en vrille… Si vous croyez que votre chien est votre meilleur argument de « cruise », revoyez votre stratégie. Ou consultez.

– Trop de personnes grandes et baraquées qui viennent se « cali…er » devant les naines comme moi.

On s’entend, amis festivaliers de 6 pieds et des poussières, vous avez le DROIT de « festivaler » autant que les personnes de petite taille… Mais c’est un peu « wack » (comme disent les jeunesses) quand tu décides soudain que ton spot de festivaleux est
à 2 pouces devant ma face qui n’a soudain plus aucun autre horizon que ta chemise hawaïenne qui sent le dalot! 
Pour conclure sur une note « festive » : merci mononcle Richard pour le camping et mes enfants pour le montage du campement. Merci les artistes pour ce bain de musique et pour l’enrichissement grandiloquent de mon Spotify! Merci au Club Optimiste.

Et par-dessus tout, merci Festif! On se dit à l’an prochain… Il paraît que t’auras 15 ans!

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