Mauvaise nouvelle pour ceux qui voulaient acheter un terrain dans le nouveau développement domiciliaire de Clermont. Le projet est retardé.
La Ville ne se traîne pas les pieds. C’est que le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs lui exige une étude sur la mobilité des cours d’eau avant de lui délivrer son certificat d’autorisation avant d’effectuer les travaux.
Le maire Luc Cauchon est « extrêmement déçu » de la tournure des événements. Jamais dans le processus pour obtenir le certificat il n’avait été question de cette étude pour un ruisseau dont il ignorait même le nom. « J’ai bien l’impression que nous ne serons pas la seule ville touchée par une pareille demande. Les inondations du 1er mai semblent avoir changé bien des choses. On ne parle pas d’une rivière, mais d’un petit ruisseau », dit-il.
Clermont n’abandonne pas son projet, mais ne peut pas avancer une date étant donné qu’elle ignore combien de temps prendra l’étude et les conclusions de cette dernière réalisée à ses frais en plus. Selon ce que l’étude conclura, le concept original pourrait devoir être modifié.
Il faut savoir aussi que le ministère des Transports du Québec est déjà intervenu, il y a quelques années, dans le ruisseau Blanc, c’est son nom, en installant un ponceau plus large sous la 138. Personne ne se souvenait si une étude sur la mobilité du cours d’eau avait été faite à l’époque.
Les fonctionnaires du ministère ont expliqué au maire qu’ils manquaient de données concernant le ruisseau qui du reste n’a pas débordé le 1er mai dernier. « J’aurais aimé savoir qu’ils manquaient de données plus tôt. On aurait pu commencer l’étude avant », dit aussi le maire.
Clermont avait déjà une trentaine de noms d’acheteurs de terrains potentiels sur une liste depuis des mois. Ce projet de développement domiciliaire n’aurait pas réglé la crise du logement, mais aurait enlevé un peu de pression puisque des promoteurs voulaient y réaliser des immeubles de plusieurs logements.
Ce nouveau développement est projeté derrière l’aréna. Une vingtaine de terrains seront lotis. La Ville était même allée en appel d’offres conditionnellement à l’obtention de son certificat d’autorisation. Un règlement d’emprunt de 2,8M$ avait même été adopté pour réaliser le projet.
Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Clermont n’est pas admise au Programme d’aide générale du gouvernement. Elle devra s’arranger toute seule pour réparer les dommages subis au parcours des berges survenus avec les inondations du 1er mai. Ils étaient évalués à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
