Bonne nouvelle pour l’économie régionale et l’industrie touristique : le Genévrier de Baie-Saint-Paul, l’endroit le plus touché par les inondations du 1er mai dernier, ouvrira ce vendredi avec moins de la moitié de ses sites.
L’opération n’est pas sans risques financiers pour les frères Labbé. Le camping dispose de 175 sites au lieu de ses 400 habituels. « Depuis un mois et demi, nous effectuons des travaux là où nous pouvons pour remettre le site en état. On a même pensé barrer le site pour un an, mais le risque aurait été encore plus important. Nous sommes passés à l’action », admet Bruno Labbé.
Le site ne sera pas celui que vous avez connu. Des barrières ont été installées pour interdire l’accès à des secteurs qui ont été ravagés. « C’est une exigence des assureurs », souligne le dg du camping.
50 saisonniers seront installés sur la partie ouest du site. L’accès sera via les terrains de la Laiterie. 50 autres sites seront disponibles. 50 autres terrains seront réservés pour des passants. La plage , les chalets du secteur nord-est seront accessibles tout comme le bâtiment principal.
80 roulottes ont été déplacées pour permettre la remise en état du site avec de l’équipement mécanisé. Hydro-Québec a pu réalimenter une partie du camping ce lundi 19 juin. Une nouvelle ligne a de l’être installée puisqu’une l’ancienne est partie dans l’eau. L’électricité était essentielle pour opérer.
On se souviendra également que la crue des eaux de la rivière des Mares avait emporté 75 terrains du camping situés près du cours d’eau. Aucune intervention n’a été réalisée sur la rivière. Une étude a été demandée par la Ville.
Lors de notre passage sur les lieux, une pelle mécanique s’affairait à démolir deux chalets installés près de la route 138 qui avaient été déplacés par les eaux.
À date, le Genévrier n’a reçu aucune aide financière du ministère de la Sécurité publique. Le chiffre d’affaires de l’entreprise serait trop élevé. Une demande de révision a été présentée. « Actuellement, les travaux sont réalisés à nos frais. La survie du camping n’est pas encore assurée à ce moment-ci », confie Bruno Labbé. « L’impact des inondations subies par le camping ne cadre pas dans aucun programme », ajoute-t-il.
La fermeture du Genévrier a déjà eu des impacts économiques. Il y a moins de monde à Baie-Saint-Paul. Généralement, 500 familles s’y installaient dès le congé des Patriotes. « C’est un village dans le village », avait noté le premier ministre François Legault lorsqu’il était venu à Baie-Saint-Paul et qu’il avait promis de l’aide aux Labbé.
Le maire Michaël Pilote a lui aussi plaidé pour le Genévrier lorsqu’il a rencontré les nombreux ministres venus constater l’ampleur des dégâts dans sa ville.
Demain 21 juin, la ministre du Tourisme Caroline Proulx doit se rendre au Genévrier après avoir inauguré le Pavillon du Saint-Laurent de Baie-Saint-Paul.
