Charlevoix tatoué sur le cœur

Je lisais dernièrement les craintes concernant le projet de GéoLagon. Comme à chaque soir, j’écoute après le travail et je me demande sincèrement comment les politiciens de Charlevoix qui sont en faveur du projet peuvent-ils ignorer et repousser l’enjeu le plus important de la Terre?

Comment peut-on croire que l’enjeu le plus essentiel du moment, avec la problématique du réchauffement climatique, peut-elle encore soulever des questionnements et aller à l’encontre du gros bon sens?

Au moment où la planète toute entière est confrontée à l’enjeu le plus majeur de survie causé par la pollution, la destruction massive de l’eau, de l’air et de la terre, on discute d’économie et de choses et d’autres.

Il faut vraiment que nous soyons ignorants pour faire comme si de rien n’était. Il faudrait vraiment commencer à voir plus clair et à cesser de penser que tout va bien dans Charlevoix et que l’environnement de notre réserve mondiale de la Biosphère fait partie d’un autre monde et ne nous concerne pas.

On oublie que la Terre est ronde et que l’air, l’eau et la terre sont reliés et ne forment qu’un tout, qu’une seule et même petite planète.

On vit sur la même planète et aucune région ni village n’est à l’abri lorsque la Terre bouge à un endroit et lorsque la destruction des habitats naturels sont dangereusement affectés. La préservation de l’environnement, de la faune et de la flore pour la survie humaine est un enjeu majeur et de loin le plus important et le plus crucial de tous les sujets des partis réunis. Sans vie sur cette terre, plus rien n’existe.

C’est ma réflexion personnelle de géographe préoccupé par la pollution et par la destruction massive de l’environnement naturel de notre Terre et préoccupé par la grande indifférence de beaucoup de gens à cet égard au nom de choses économiques.

Je sais également qu’il y a beaucoup de gens préoccupés par les choses essentielles de la vie dont notre survie dépend sur notre chère Terre. (…)

Que dire de toute la faune sauvage qui sera détruite, des milieux humides détruits, de la pollution pour construire les routes, des émissions de gaz causées par la machinerie lourde, des tonnes de matériaux déplacés, des infrastructures à construire pour tous ces touristes qui vont, eux aussi, consommer, polluer, boire de l’eau potable.

Qui va payer pour traiter les eaux usées, le service de ramassage des ordures et quoi d’autre encore. Et bien ce sera le citoyen qui va cracher le cash par le biais de ses taxes. (…)

Comment en sommes-nous venus à être aussi insensibles et indifférents face aux plus belles choses de la vie?

Est-ce vraiment ce que Charlevoix a besoin en ces temps de crise environnementale? Je pense que non… la région mérite mieux que ça.

Guy Lajoie, géographe, Candiac