Tourisme Charlevoix choisit ses « influenceurs »

Par Emelie Bernier 6:00 PM - 18 janvier 2022
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Photo Tourisme Charlevoix-Olivier Lyra

Si l’apparition du titre « influenceur » est assez récente dans l’histoire médiatique, ceux qui s’en coiffent ont l’heur d’attirer l’attention et pas seulement pour de bonnes raisons. Tourisme Charlevoix fraie parfois avec des influenceurs, mais l’association les choisit avec soin et leur préfère généralement les créateurs de contenu.

Un tapageur voyage en avion vers le Mexique est sans doute la plus récente frasque associée à une bande d’influenceurs québécois. De tels individus pourraient-ils être associés à la « marque » Charlevoix?

« On ne travaille pas tant avec des influenceurs qu’avec des créateurs de contenu, locaux ou autre, qu’on mandate ou avec qui on a des partenariats. On donne des lignes directrices. Par exemple,  on va travailler avec quelqu’un qui est spécialisé en ski de fond et reprendre ses contenus qu’on va pousser sur nos réseaux », indique Michèle Moffet, directrice générale adjointe – Commercialisation et développement stratégique à Tourisme Charlevoix.

Dans la section « médias » du site internet de l’association touristique régionale, une section est consacrée aux influenceurs qui souhaiteraient promouvoir la destination. « 90% de ceux qui nous contactent arrivent avec un projet structuré. Ce sont souvent des passionnés d’une activité ou d’une autre qui ont un concept. On a un formulaire très détaillé sur notre site où ils doivent répondre à une série de questions pour présenter leur projet.  Par la suite, on va évaluer leur proposition comme celle de n’importe quel créateur de contenu », indique Mme Moffet.

Le but de la visite, le contenu qui en découlera, le nombre de « pages vues » prévu, d’abonnés Youtube ou Instagram sont parmi les questions posées dans le formulaire. « On avait beaucoup de demandes et c’est la solution qu’on a trouvée. Mais c’est évident qu’on ne peut pas contrôler tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux que ce soit par les influenceurs ou les visiteurs », relate Michèle Moffet.

Elle cite en exemple les nombreuses photos de camping au sommet du mont des Morios ou une expédition de vélo qui a fait la manchette l’automne dernier. « Même si c’est très vendeur, si le visuel est superbe,  on ne va pas partager ce type de contenu parce qu’on ne veut pas faire la promotion de ça. On est vigilant sur ce qu’on relaie », explique-t-elle.

Il en va de la notoriété de l’organisation. « Je considère qu’une marque qui se respecte comme la nôtre doit travailler avec des gens qui ont des atomes crochus avec elle. Nous créons des partenariats qui sont structurés. Notre objectif avec ces partenariats n’est pas d’aller chercher la masse, le grand public, mais les visiteurs qui cherchent des produits spécifiques. C’est un écosystème de niche », conclut Mme Moffet.

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