Les sauvetages dans l’est reposeront sur trois casernes

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 AM - 26 novembre 2021
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La Malbaie possédait déjà son traineau. Une motoneige, une remorque et de l’équipements sont en route.

Les opérations de sauvetage seront assurées par trois casernes de service incendie de la MRC de Charlevoix-Est. C’est le plan qui a été entériné cette semaine par le conseil des maires, lequel prévoit de l’achat d’équipements et des efforts concentrés dans les Territoires Non-Organisés (TNO).

Le plan réservait une certaine surprise pour la SEPAQ : les élus et membres des services concernés ont statué que l’organisation devra prendre en charge ses visiteurs qui subissent des blessures considérées comme mineures.

La préfet de la MRC de Charlevoix-Est Odile Comeau explique le nouveau plan prévoit des interventions plus ciblées. «La firme nous a fait réaliser que nos brigades sont intervenues dans des situations où parfois elles n’avaient pas à intervenir, ajoute Mme Comeau. La vie ni la sécurité des personnes n’étaient pas en danger, elles avaient parfois seulement de la difficulté à se rendre en bas de la montagne… On le fait toujours de bonne foi, mais de se donner des procédures claires, méthodiques et bien partagées, cela fait que l’on ne panique pas dans ces situations-là ».

Plus question de se déplacer pour un orteil cassé ou de simples difficultés de déplacement, ajoute Tobie Jean, préventionniste à la MRC de Charlevoix-Est.

«Nous allons continuer d’intervenir à la SEPAQ, mais seulement en situation d’urgence. Ça serait ça pour le futur. Ça pourrait aller jusqu’à un refus d’aller intervenir pour une blessure mineure et laisser la SÉPAQ s’en occuper. Par contre, les paramètres restent encore à être établis. Ça devra être bien écrit, car nous ne voulons pas être tenus responsables non plus», explique le préventionniste.

Les trois casernes retenues sont celles de Notre-Dame-des-Monts, La Malbaie et Saint-Siméon. Elles devront posséder leur véhicule tout-terrain (VTT), leur motoneige et leur traineau adapté. Elles devront aussi avoir à portée une remorque avec tous les équipements essentiels (casques, gants, habits de neiges, équipements de sécurité, par exemple) pour les pompiers qui devront intervenir.

Ce « scénario idéal » entrera en vigueur dès cet hiver si le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation donne son aval. L’achat d’équipements n’est pas chiffré précisément, mais on l’estime à plus de 100 000$. Des demandes de subventions seront acheminées pour financer le tout.

Pour le directeur du service incendie de la Ville de La Malbaie (SSILM), Mario Savard, le scénario choisi est le plus «payant politiquement». «Il n’était pas question que La Malbaie prenne en charge toute la gestion des sauvetages. Ça prend une organisation régionale. La collaboration a toujours été là pour des ressources. Là c’est clairement défini. On a demandé à ce que ça soit ajouté au schéma de couverture de risques pour garantir l’accès à de la formation et de l’équipement», affirme-t-il.

Il ajoute qu’il était temps d’équiper les casernes. Il se rappelle d’interventions où il fallait se fier aux disponibilités de bénévoles pour obtenir une motoneige. Encore là, les équipes n’avaient pas de casque ou d’autres équipements de protection.

Depuis 2014, les services de sécurité incendie municipaux ont la responsabilité de faire les évacuations en milieux isolés. Des programmes de subventions avaient été accordés aux municipalités en 2017, mais la MRC de Charlevoix-Est n’avait pas adhéré au projet.

Pour en arriver à ce scénario, la MRC avait d’abord mandaté la firme Prudent Groupe Conseil avec un contrat avoisinant 30 000$.

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