Salut Jean

Par Dave Kidd 12:19 PM - 20 octobre 2021
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Jean Fortin a été élu maire de la Ville de Baie-Saint-Paul pour une première fois en 1999

Le paysage politique n’est plus le même. Jean Fortin a présidé son dernier conseil municipal. Dans quelques jours, les électeurs de Baie-Saint-Paul en éliront un autre qui aura la difficile tâche de lui succéder.

Jean Fortin aura été un bon maire. J’ai eu la chance de le côtoyer pendant des années. Ça ne rajeunit ni l’un ni l’autre. Ça remonte au temps de l’ex-Paroisse Baie-Saint-Paul où les citoyens étaient presque assis à la table du conseil tellement l’espace était restreint. C’est d’ailleurs dans ce temps-là que j’ai vu un conseiller payer une amende de 20 $ pour avoir utilisé un mot d’église. Selon mon souvenir, c’est 40$ qu’il avait lancé au secrétaire-trésorier.


Je vais toujours me souvenir, en 1999, d’une rencontre fortuite devant l’immeuble de la MRC de Charlevoix alors qu’il était sur le point de lancer sa campagne contre Jacinthe B. Simard pour la mairie de la Ville.
Il était torturé comme je ne pensais pas qu’un politicien pouvait l’être. Pour employer le langage du temps, il avait les biorythmes pas mal bas. Des années plus tard, j’ai compris. Derrière la grande confiance affichée, il se questionne sans arrêt. On ne pourra l’accuser d’avoir oublié de réfléchir avant d’ouvrir la bouche.


Je ne veux pas avoir l’air du gars qui écrit juste du bien sur un politicien qui quitte. Mais on peut lui reprocher quoi ? Il a échappé quoi durant toutes ces années? Qui aurait mieux fait que lui quand l’ex-ministre de la Santé, Yves Bolduc, est venu annoncer que l’hôpital devait être démoli et comment il s’est comporté dans la saga qui a suivi? PARSONNE, comme on dit.


Je ne retire aucun mot de mon texte sur la circulation. Et je ne m’excuserai pas non plus. Notre vision n’est pas la même sur ce point. J’ai celle d’un automobiliste Jean, tu me l’as souvent dit.


Les relations entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie n’ont jamais été aussi cordiales. Michel Couturier et lui s’entendaient bien malgré des sujets délicats comme la santé.


Pour rester dans l’asphalte, l’enfouissement des fils sur la rue Saint-Jean-Baptiste s’est avéré un bel exercice de solidarité alors que le conseil municipal était divisé sur la question du financement. Il a mené le combat parce qu’il savait que les gains seraient majeurs. Il s’est aussi bien entouré pour le gagner.


Il a aidé le Festif! à devenir ce qu’il est aujourd’hui. Lui-même grand amateur de musique, il avait aussi vu ce que ça pourrait apporter à Baie-Saint-Paul, un événement créé par les gens du milieu.


Dans le cas de Maison-Mère, j’étais un peu moins convaincu des résultats. Je l’ai souvent dit : je préférais que la Ville prenne un risque plutôt que de voir les fenêtres placardées avec du contreplaqué. À court terme, le bateau a pris l’eau. On ne parle pas d’une mince voie d’eau, là. Le temps lui a encore donné raison. Québec est sur le bord de le remettre à flot avec l’Espace bleu.


La qualité première d’un bon maire est d’être fier de sa ville. Il doit y penser 24h sur 24, 365 jours par année et l’aimer profondément. Jean Fortin faisait ça.


Combien de fois je l’ai dérangé en vacances, en voyage, n’importe où en fait, pour qu’il commente un sujet ou réponde à une question? Je ne me suis jamais dit qu’il devait être tanné ou que je pourrais lui laisser un break. Non. Il m’avait simplement communiqué sa passion pour sa ville.


Salut Jean-Pierre


C’est aussi l’heure du départ pour Jean-Pierre Gagnon. Dans la catégorie des chefs qui défendent leur village, il arrive au premier rang.

Je n’enlève rien aux autres maires en écrivant cela. Il faut cependant reconnaître que Jean-Pierre favorisait le développement de la région si ça commençait par Clermont. Sa ville devait avoir sa part.


Le prochain maire ne pourra pas dire que les finances sont dans un mauvais état. Clermont bénéficie d’une bonne marge de manœuvre. Jean-Pierre Gagnon n’a probablement pas signé la carte de crédit de la ville tellement il avait horreur d’emprunter.


Comme c’est souvent le cas, un maire part et son successeur récolte les fruits de son travail. Le maire Gagnon a finalement été en mesure de donner le go aux projets de la bibliothèque et de l’aréna, deux morceaux importants pour la ville. Il faut l’inviter aux inaugurations.


Salut Gérald


Gérald Maltais va quitter un mois avant l’ouverture du Club Med qui a été annoncé durant son premier mandat à la mairie de Petite-Rivière-Saint-François. Lui, du développement en bas et en haut de la montagne, il en aura vu et pas à peu près.


Le classeur de « permis de construction » déborde dans les bureaux de l’endroit. Il s’était fait élire en promettant du changement, il s’en est produit pas mal plus qu’il l’avait imaginé. Les longues séances du conseil municipal ne devraient pas trop lui manquer. J’espère qu’il recommencera à jouer plus souvent au golf!

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