(PHOTOS) Il y a 25 ans, un déluge ravageait Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 3:25 PM - 19 juillet 2021
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Le Camping Au Bord de la Rivière avait connu des dommages importants. Photo : Bernard Lepage, 1996

Il y a 25 ans et un jour, des pluies diluviennes avaient ravagé près de 50 municipalités du Québec. La région de Charlevoix n’a pas fait exception, ce 18 juillet 1996. Le Charlevoisien vous propose un retour en arrière en photos, gracieuseté de Bernard Lepage.

Le Camping Au Bord de la Rivière avait connu des dommages importants. Photo : Bernard Lepage, 1996

150 millimètres de pluie étaient tombés en moins de 24 heures, ce 18 juillet-là. De nombreux ravages ont été rapportés sur les routes du comté.  Les pluies diluviennes avaient fait céder la 138 dans le secteur de Port-au-Saumon. Entre Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine, la rivière aux Basques avait aussi détruit le lien routier.

Le journaliste de l’Hebdo Charlevoisien de l’époque, Jean-François Néron, décrivait alors que la municipalité de Saint-Siméon avait été complètement isolée. La situation avait pris des airs de temps de guerre, alors que les étalages de marchés étaient vides et que l’on hébergeait des citoyens dans le centre communautaire.

La route 170 et la route 381 avaient été fermées momentanément aux automobilistes en raison d’importantes érosions.

À Clermont

Le barrage des Érables aux Hautes-gorges menaçait de céder avec les forts volumes d’eau. Les habitants des rives craignaient le pire. Qu’allait-il arriver au barrage de Clermont? Le maire de l’époque, Mathias Dufour, interviendra auprès des résidents du secteur pour les préparer à une évacuation.

Dès 10h00, une dizaine d’hommes travaillaient à solidifier le barrage de Clermont, en prévention du bris de celui des Hautes-Gorges. Ce dernier ne cèdera pas, mais sera fortement endommagé.  Celui de Clermont tiendra de peine et de misère. L’usine de Clermont demande à ses employés de quitter les lieux, devant le danger de la situation.

Dans le secteur de la Donohue, à Clermont. Photo : Bernard Lepage, 1996
À titre de comparaison, la rivière-Malbaie à son niveau normal. Photo : Bernard Lepage, 1996
Toujours dans le secteur de la Donohue. Photo : Bernard Lepage, 1996.

À La Malbaie

Du côté de La Malbaie, le camping Au Bord de la Rivière avait subi de sérieux dommages.

Jean-François Néron, journaliste, racontait qu’il s’agissait de l’endroit où il y avait eu le plus de dégâts. De nombreux campeurs avaient dû déguerpir rapidement pour ne pas endommager leurs équipements.

En après-midi, alors que le niveau de l’eau montait de deux pouces par heure, les autorités décident de fermer le pont Leclerc.

Le lendemain, le long du boulevard de Comporté, les berges de la Rivière-Malbaie se sont effondrées. Des citoyens avaient eu peur de voir leur propriété emportée par les eaux.

Une vue de la rivière par le boulevard de Comporté, à La Malbaie. Photo : Bernard Lepage, 1996
Une vue à partir du pont Leclerc de La Malbaie. Photo : Bernard Lepage, 1996

Les dommages causés par l’inondations avaient coûté entre 4 à 5 millions $. Dans une entrevue avec le journal, le conseiller Gaston Lavoie disait se rappeler de cette événement «comme si c’était hier», lui qui était déjà élu de rivière-Malbaie à l’époque. Pour consulter l’entrevue intégrale, cliquez ici.

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