Gaston Lavoie: retour sur 32 ans d’implication politique

Par Karine Dufour-Cauchon 7:00 AM - 15 mai 2021
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Le maire Bruno Simard de Cap-à-l’Aigle, le maire Mathias Dufour de Clermont, le maire Gaston Lavoie de Rivière-Malbaie, le maire Jean Lajoie de Pointe-au-Pic et France Gagnon, conseillère municipale à l’hôtel de ville de La Malbaie lors d’une célébration du 50e de la municipalité de Rivière-Malbaie en 1989. Une gracieuseté des archives du photographe Pierre Rochette.

Un doyen de la scène politique municipale tire sa révérence : Gaston Lavoie ne demandera pas d’autres mandats au aux électeurs le 7 novembre. Le Charlevoisien vous propose un tour d’horizon de la carrière politique de ce fier citoyen de Rivière-Malbaie qui a défendait les intérêts de son secteur depuis les années 70.

Tout a commencé en 1975, quand un jeune professeur d’éducation physique trouvait qu’il y avait peu de services de loisirs dans son secteur. Âgé alors de 26 ans, Gaston Lavoie envisage de devenir conseiller à la municipalité de Rivière-Malbaie. Le territoire de l’époque comprenait le Grand-Fonds, Saint-Mathilde, le Chemin de la Vallée et l’autre côté de la rivière, le boulevard de Comporté.

Avant la fusion municipale, il s’en passera des choses dans la carrière du jeune politicien. «À l’époque, le Mont Grand-Fonds commençait tranquillement pas vite. J’ai commencé à m’intéresser à tout cela, j’ai été élu une première fois conseiller en 1975. J’avais dit à l’époque que je n’étais pas en accord avec le maire du temps. Je lui ai alors dit que quand j’allais revenir, j’allais revenir comme maire. J’ai été élu pour la première fois en 1979 comme maire» se rappelle aujourd’hui M. Lavoie.

Gaston Lavoie a annoncé son départ de la vie politique lors de la séance du conseil municipal du 10 mai.

À cette époque, il avait 29 ans. Rien ne pouvait arrêter le plus jeune élu de Charlevoix-Est. Il compléta quatre mandats de quatre ans comme maire du futur district numéro 2 d’une Malbaie fusionnée.

«Dans ce temps-là, ça s’appelait la municipalité de Rivière-Malbaie. La fusion municipale a dû se faire en 1999, car La Malbaie ne pouvait fusionner avec Cap-à-l ’Aigle sans que Rivière-Malbaie embarque», note-t-il.
Il siègera comme préfet sur le conseil de La Malbaie Alors qu’il tente de devenir maire en 2002, les citoyens choisiront plutôt Jean-Luc Simard. M. Lavoie mettra sa carrière politique sur pause.

Une inondation qui marque

La salle des loisirs et la réfection du boulevard de comporté à quatre voies font partie de ses réalisations marquantes. La vie politique n’aura toutefois pas toujours été de tout repos.

Les inondations de 1996 ont été un moment marquant pour M. Lavoie, qui s’en souvient comme si c’était hier.

«Les inondations de juillet 1996 avaient été un moment pas mal moins drôle. La Rivière-Malbaie, on s’attend à ce qu’elle grossisse au printemps, mais qu’elle déborde en plein été.. Ça avait fait beaucoup de dégâts. Nous, à la ville, il avait fallu évacuer au moins 300 personnes ce soir-là. On avait eu des dégâts pour un demi-million $. Des travaux devaient être faits pour remettre en état les berges. C’était quelque chose et il fallait prendre des décisions rapidement», témoigne l’ex-maire.

Le monde politique dans lequel Gaston Lavoie a replongé en 2010 était très différent de celui qu’il a quitté en 2002. Depuis qu’il est redevenu conseiller à la Ville de La Malbaie, les réseaux sociaux ont changé la donne.
Le respect pour les élus s’effrite dans la population et ceux-ci doivent être faits solides pour passer au travers d’un mandat, croit-il.

«Si vous vous lancez en politique aujourd’hui, faites-vous une carapace. C’est ce que je conseillerais. Je pars avec le sentiment du devoir accompli. Malgré le climat plus difficile, j’ai aimé travailler avec le conseil et Michel [Couturier]. Si d’autres candidats veulent prendre la place, je les invite à le faire. Ils vont y vivre une expérience extraordinaire.»

Gaston Lavoie, conseiller sortant du district n.2 de La Malbaie

M. Lavoie est le second membre du conseil à annoncer son départ pour novembre 2021. Claude Harvey du district numéro 3 ne demandera pas non plus un autre mandat lors de l’élection municipale


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