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AGIR avec les femmes éloignées ou exclues par le marché du travail

1:17 PM - 17 mai 2021
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La région de la Capitale-Nationale se classe au deuxième rang à l’échelle provinciale concernant la proportion de femmes vivant sous le seuil de la pauvreté. Au moment du dernier recensement (2016), 12 % des femmes vivaient sous le seuil de mesure de faible revenu après impôt. De plus, 40 % des femmes de 15 ans et plus n’occupaient pas d’emploi dont des retraitées et des étudiantes, mais aussi plusieurs autres femmes qui passent entre les mailles du filet social, axé sur l’emploi. Outre l’emploi, un des facteurs majeurs contribuant à la sécurité économique des femmes est le logement, puisqu’il s’agit de la plus grosse dépense des ménages à faible revenu.

Quels sont les obstacles à l’autonomie économique et à la participation sociale des femmes?

De manière général, les obstacles vécus par les femmes sont nombreux et importants, tant sur le plan de l’accès au logement et à l’emploi.

Ceux-ci sont imbriqués les uns dans les autres, si bien qu’un obstacle à l’emploi a des répercussions sur la stabilité résidentielle et sur la santé des femmes, tandis que les préjugés ont des impacts sur les attitudes des travailleurs et travailleuses des organisations institutionnelles et communautaires.

Aussi, les conséquences de ces obstacles conjugués les uns aux autres entraînent des effets disproportionnés d’exclusion tels que la perte d’emploi, la dégradation des conditions de vie, la maladie et l’instabilité résidentielle.

« La porte de sortie, tu la vois jamais. Tu es comme dans un engrenage qui tourne, tu as beau leur expliquer. À un moment donné, j’ai eu un problème, il fallait que je me trouve un logement, mais pour avoir un logement, ça te prend un revenu. Fait que tu vas à l’aide sociale pour le revenu, mais si tu veux avoir ton revenu, ça te prend une adresse. Ben j’en ai une, mais il faudrait que je prouve que j’ai un revenu! Fait que j’ai perdu l’appartement pis j’avais pas d’aide sociale du tout. J’ai été un an à vivre dans mon char. »

Le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a travaillé pendant 3 ans sur un projet afin d’AGIR avec les femmes exclues ou éloignées par le marché du travail afin de comprendre leur réalité, d’identifier les obstacles quelles vivent et de trouver des outils pour amener les organisations à améliorer leurs pratiques. A la fin de cette démarche, 11 obstacles spécifiques ont été identifiés :

  1. La discrimination et les préjugés qui nuisent à l’intégration ou au maintien en emploi, ainsi qu’à leur accès à un logement de qualité
  2. L’absence ou le manque de reconnaissance du travail invisible et des obligations familiales
  3. Les problèmes et leurs conditions de santé (physique ou mentale) qui entrent fréquemment en conflit avec les exigences sociales et professionnelles axées sur la performance, la productivité, le rythme rapide et la disponibilité à temps plein pour l’emploi
  4. Leur statut migratoire (un permis de séjour temporaire, par exemple) qui entraîne une série de barrières en lien avec l’accès à la formation, à l’emploi, au logement, aux garderies et aux soins de santé
  5. Le déficit de mobilité et le manque de proximité des services qui au quotidien, fait qu’elles doivent investir du temps, des ressources et des énergies considérables pour se déplacer
  6. La lourdeur et les rigidités administratives des programmes et des services qui représentent des freins importants à leur accessibilité
  7. Le manque de ressources financières : la rémunération et les compensations offertes par les programmes de formation et d’employabilité, les conditions salariales des emplois qui leur sont offerts ainsi que les prestations d’aide sociale ne leur permettent pas de sortir de la pauvreté
  8. Les emplois, formations, programmes et services qui sont inadaptés, insuffisants ou inaccessibles en les dirigeant parfois vers des emplois de faible qualité (bas salaires, absence de flexibilité, mauvaises conditions de travail, etc.) ou vers des emplois qui ne tiennent pas compte de leurs intérêts professionnels
  9. Les logements abordables et salubres insuffisants et inaccessibles
  10. Les transitions (début et fin d’emploi ou de formation, déménagement, séparation, maladie, etc.) pendant lesquels elles connaissent des difficultés accrues et ponctuelles auxquelles les programmes et services actuels ne répondent pas et qui les freinent sérieusement dans leurs démarches
  11. Les violences et la séparation, qui, en plus d’avoir des conséquences sur leur santé, entraînent une dégradation rapide de leurs conditions socioéconomiques et une grande précarité.

Pour éliminer ces obstacles, certaines pratiques au sein des organisations doivent changer. Pour cela le RGF-CN a créé un guide qui regroupe une cinquantaine de pratiques inspirantes qui sera dévoilé lors d’un événement en direct sur les réseaux sociaux le 2 juin, à 12h. Pour en savoir davantage sur cet événement :  https://www.facebook.com/events/1123996624775739/?ti=ls

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