Travailleurs étrangers temporaires: Sagami a besoin d’eux

Par Emelie Bernier 7:56 AM - 28 avril 2021
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Jose Ariel Velasquez, employé aux Serres Sagami il y a plusieurs années. Archives.

L’installation de Sagami aux Éboulements embauche entre 12 et 14 travailleurs étrangers temporaires (TET)durant la basse saison et une vingtaine durant la haute saison qui débute ces jours-ci. La COVID retarde l’arrivée de plusieurs d’entre eux.

«On parle de retards, de coûts supplémentaires, mais ce n’est pas que pour nous, c’est pour toutes les entreprises qui embauchent des TET au Québec! Il y a les frais direct: la bouffe, l’hôtel, et tous les frais indirects comme l’impact sur la productivité. C’est considérable! », estime André Michaud, porte-parole de Sagami et Savoura.
Au-delà des enjeux économiques, les enjeux humains sont non négligeables.

Héctor Galaviz, du Mexique, et Jose Ariel Velasquez, du Guatemala, travaillent dans les serres de Sagami aux Éboulements.

Chacun compte sur cet emploi pour faire vivre plusieurs membres de sa famille. Le premier, dont les contrats sont d’une durée de deux ans, attend avec impatience son congé qui a été retardé en raison de la pandémie.Il ne cache pas sa hâte de rendre visite à sa famille, dont ses trois enfants.

La pandémie a retardé l’arrivée de M. Galaviz au Québec. Il a par la suite effectué sa quarantaine de deux semaines avant de pouvoir enfin commencer à travailler.

«Je suis ici huit mois par an depuis neuf ans. J’aide mes parents, ma femme, mes sœurs qui étudient», dit-il.

Les TET dans les installations de Savoura et de Sagami sont des membres à part entière des équipes. Plusieurs reviennent d’année en année, un plus.

Daniel Bouchard, Jose Ariel Velasquez, Héctor Galaviz et le chef de production Ángel Rivas travaillent ensemble dans les serres de Sagami aux Éboulements. Ils attendent des renforts dont l’arrivée est retardée par la COVID-19, une situation dont les conséquences ne sont pas négligeables.


« On apprécie cette récurrence parce qu’ils sont formés, mais aussi parce qu’ils connaissent leur milieu. L’important, ce n’est pas juste la performance, mais l’adaptation et l’intégration », indique M. Michaud.

Héctor Galaviz et Jose ArielVelasquez suivent d’ailleurs des cours de français à distance avec l’aide du Centre de services scolaires de Charlevoix.

L’apport des TET comme MM. Galaviz et Velasquez est essentiel au bon roulement de l’entreprise, étant donné la pénurie de main d’œuvre dans le secteur agricole.

« Ce sont des travailleurs dont on ne peut tout simplement pas se passer! », termine M. Michaud.

Autour de la question

De nombreuses entreprises charlevoisiennes comptent sur l’apport des travailleurs étrangers. Voici quelques commentaires glanés auprès de certains d’entre eux qui éprouvent eux aussi des difficultés cette année.

«C’est un gros point d’interrogation quant à la date d’arrivée de nos deux travailleurs étrangers. L’an dernier, l’organisme FERME, qui nous aide dans le processus, a nolisé des vols et ça a bien fonctionné. Là, on est un peu dans le néant… On espère vraiment que ça va fonctionner, car ils nous donnent un précieux coup de main!»

  • Madeleine Dufour, La Famille Migneron

«Normalement, nous embauchons deux travailleurs étrangers temporaires. Malheureusement, cette année, on en accueillera seulement un parce qu’il y a eu des complications avec son collègue. C’est un peu plate pour lui, mais on l’attend avec impatience!»

  • Michel Pedneault, Cidrerie et Vergers Pedneault

«Des travailleurs sont arrivés en octobre et les prochains arriveront en mai. Pas d’expérience catastrophique jusqu’à maintenant. Par contre, les choses ont changé dans les procédures et nous redoutons les tests COVID 10 jours après l’arrivée des TET avec Switch Health en Ontario. Nous n’avons pas de bons « feedback ». Il y a eu des retards dans les rendez-vous, il serait difficile de communiquer avec eux.. J’espère qu’ils auront améliorer leur système d’ici mai! »

Elsa Girard, Les Viandes Bio! De Charlevoix

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