Simard Suspensions lorgne les États-Unis

Par Lisianne Tremblay 6:30 AM - 2 Décembre 2020
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Le président-directeur général de Simard Suspensions, David Tremblay veut ouvrir une succursale aux États-Unis.

Simard Suspensions souhaite profiter du momentum créé avec l’arrivée du nouveau président aux États-Unis pour y développer de nouveaux marchés et même y avoir sa propre usine à court terme.

« Mon objectif est de faire passer mon chiffre d’affaires de 30 à 50 millions $, soutient le président-directeur général David Tremblay. Pour ce faire, je dois avoir une usine aux États-Unis, où le bassin de main-d’œuvre est grand. J’ai un employé permanent qui effectue du démarchage pour moi présentement aux États-Unis. Nous pourrons en dévoiler davantage sous peu. »

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est devenue un frein à l’expansion de l’entreprise, qui conçoit et modifie des systèmes de suspension pour camions lourds. «Même si je voulais faire passer mon nombre d’employés de 200 à 400 à Baie-Saint-Paul, je ne suis pas en mesure de le faire, ajoute M. Tremblay. J’ai affiché 15 postes depuis août et je n’ai reçu aucun cv. Le recrutement demeure difficile même si nous sommes proactifs sur les réseaux sociaux et que nous proposons des avantages sociaux et des emplois à l’année. »

Douze Philippins se joindront à son équipe en janvier. Ils pourront répondre à certains besoins à court terme. « Le recrutement à l’international est nécessaire en raison de la démographie et de la pénurie de main-d’œuvre, poursuit le PDG. Ce n’est cependant pas une solution à long terme. Je dois faire plus surtout que notre carnet de commandes est bien rempli pour les prochains mois ».

Des effets positifs souhaités

La transition énergétique du pétrole vers des énergies propres annoncée par l’administration de Joe Biden peut avoir des effets positifs sur son entreprise.

«C’est bon pour nous puisque cela demande des modifications sur les camions. Nous serons en mesure de nous adapter à la nouvelle administration. Les Démocrates sont reconnus comme étant plus protectionnistes, mais je préfère attendre de voir ce qu’il fera avant de me prononcer. Notre production n’a pas été affectée avec le président Trump puisque nous avons une grande capacité d’adaptation, ce qui est notre force », conclut M. Tremblay.

Au cours de la dernière année, Simard Suspensions a investi plus de cinq millions $ pour informatiser sa production, acquérir un robot soudeur en plus d’installer un banc d’essai, qui permet de simuler le comportement dynamique d’une suspension. L’entreprise a également ouvert une nouvelle succursale à Lavaltrie, qui procure de l’emploi à huit employés. Simard Suspensions a aussi six installateurs aux États-Unis et au Mexique.

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