La COVID-19 et l’agroalimentaire: La Laiterie Saint-Fidèle à plein régime

Par Emelie Bernier 6:00 PM - 7 avril 2020
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La fromagerie Saint-Fidèle

La pandémie de COVID-19 a fait ralentir la cadence pour plusieurs entreprises agroalimentaires charlevoisiennes, mais dans certains cas, c’est plutôt le contraire qui se produit. Essentiels en temps de crise, les artisans de l’agroalimentaire ne sont pas tous égaux devant la COVID-19, mais ils sont tous également résilients, créatifs et déterminés à passer à travers la crise sans perdre trop de plumes.

 

Même si une baisse des ventes à l’échelle de la région est notable, principalement en lien avec la fermeture ou la baisse de fréquentation dans les restaurants, la Fromagerie Saint-Fidèle a déjà épuisé tous ses surplus. L’usine tourne à plein régime pour répondre à la demande nationale.

«Ce qui nous sauve, c’est nos ventes industrielles qui couvrent le Canada.  Il n’y a aucune diminution encore. On suit ça de près avec nos clients, parce qu’on fabrique du suisse, qui ne se vend pas du jour au lendemain. On parle d’un mois et demi entre la fabrication et la distribution.  Ça nous laisse un peu de temps pour se revirer, mais ça change vite. Si on se reparle dans 2 semaines, ce sera peut-être complètement différent… », indique la directrice générale Cathy Savard.

Dans les dernières semaines, la fromagerie a même augmenté ses achats de lait et les équipes sont très sollicitées, mais jusqu’à quand?  « Les gens se sont « garrochés » vers les épiceries, mais tranquillement, je pense qu’on va voir l’effet de ces provisions-là que les gens ont faites », ajoute-t-elle.

Si l’usine avait déjà des protocoles sanitaires très stricts, des mesures ont été ajoutées. « Il y a du stress. Les gens ont peur.  On met des plexiglass partout où les gens travaillent à proximité, on doit les rassurer », poursuit la dg.

Mme Savard ne cache pas qu’il y a de plus en plus d’inquiétude au sein de son équipe. «C’est une période qui n’est pas facile. Un jour, ça va bien et il y en a d’autres où la tension est plus forte… C’est normal quand on ne sait pas ce qui nous attend », conclut-elle.

 

 

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