Des mesures exceptionnelles sont prises à la Ville de La Malbaie pour tenter de traverser la crise de la COVID-19 sans encombre. Le maire Michel Couturier ne cache pas son inquiétude, lui qui porte le double chapeau de maire et d’entrepreneur.
« C’est du jamais vu », lance-t-il d’emblée.
L’épisode n’est pas sans rappeler le branle-bas ayant entouré le G7, mais le maire ne peut que constater que la situation s’étendra sur une période plus longue que le fameux événement. « A la Ville de La Malbaie présentement, la gestion est tournée vers la sécurité. A part les services essentiels, tout est arrêté ou presque. Économiquement, ça va mal, mais on le sait, il y aura des mesures », indique le maire.
Il n’exclut pas d’emboîter le pas aux villes comme Québec et Lévis qui ont offert à leurs citoyens le report du paiement des taxes foncières, par exemple. Le conseil de Ville se réunira d’ailleurs demain en séance extraordinaire pour mettre en place des procédures pour soulager les citoyens et les entreprises du territoire.
La Ville envisage l’application de son plan de mesures d’urgence. « On y réfléchit, c’est beaucoup d’implication, mais on le fera s’il le faut », précise le maire.
Une attention particulière est accordée aux services de première ligne. « Le service incendie, l’assainissement des eaux, il y a des choses qui sont essentielles et qu’on surveille de près parce qu’on ne veut pas manquer d’effectifs », illustre-t-il.
Les effets collatéraux ne seront pas négligeables selon lui.
«Il faut se préparer au le collatéral de tout ça. Oui économiquement, ça va faire mal. Si les gens n’ont pas de clients, ils ne peuvent pas payer leurs factures, oui, mais il a l’aspect psychosocial aussi : l’anxiété, l’isolement, la crainte… D’où l’importance de respecter le plus possible les consignes et éviter la propagation. C’est ce qu’on préconise à La Malbaie, soit suivre les mesures les plus radicales possibles pour ralentir la progression », tance l’élu qui reçoit un nombre incalculable d’appels et de courriels de citoyens préoccupés.
Il estime que l’effort demandé pourrait durer beaucoup plus que deux semaines et invite la communauté à s’armer de patience et à ne pas faire fi des recommandations.
Des mises à jour régulières et une foire aux questions sont disponibles sur le site de la Ville.
