Pénurie de main-d’œuvre : hausser les salaires n’est pas la seule solution

Par Karine Dufour-Cauchon 2:51 PM - 4 février 2020
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Pixabay – Réutilisation autorisée

Contrer la pénurie de main-d’œuvre dans Charlevoix ne passera pas par obligatoirement par l’augmentation des salaires.

Du moins, c’est ce qu’ont soutenu les entrepreneurs touristiques de la région, qui ont participé à la consultation orchestrée par Tourisme Charlevoix  le 4 février. L’objectif était d’y cibler les bases d’un plan d’action pour combattre la pénurie de main-d’oeuvre.

Mitchell Dion, directeur général de l’organisation, rapporte que plusieurs solutions sont envisagées par les gestionnaires d’entreprises touristiques. Cependant, la hausse des salaires offerts ne peut faire partie des pistes pour attirer plus d’employés et assurer leur rétention.

« Non, on n’a pas nécessairement la capacité d’offrir des salaires extrêmement compétitifs. Mais il y a plein de choses que l’on peut faire pour devenir attractif », entame M. Dion.

« Par exemple, on a discuté de d’offrir des emplois pour l’hiver et l’été, «annualiser» certains postes en se regroupant avec une autre entreprise. On peut aussi mettre en commun nos ressources humaines, avec une agence de placement qui partagerait la main-d’œuvre entre les entreprises. La question des retraités est toujours sur la table. Créer des « passeports » d’avantages pour attirer les gens à venir travailler dans Charlevoix, donner des incitatifs. Par exemple, fournir des passes de ski, des choses comme cela » expose-t-il .

Tourisme Charlevoix a tenu une consultation ce matin, 4 février, au Domaine Forget de Saint-Irénée. (courtoisie)

Il se dit conscient que la question monétaire semblerait l’argument le plus évident. La réalité entrepreneuriale d’ici n’est toutefois pas compatible avec une telle mesure, comme il l’a constaté lors de la consultation.

C’est une question essentielle, les salaires. On constate cependant que toutes les entreprises ont à peu près le même discours, c’est-à-dire qu’il voudrait bien augmenter les salaires, mais ne le peuvent pas. La plupart ne serait plus rentable au bout du compte. Sachant cela, comment on peut trouver d’autres choses qui viendraient pallier à cela?  En offrant quelque chose à l’année, des avantages, ou en créant une qualité de vie au travail. Pleins de choses sont à voir » conclut le dg.

Une cinquantaine de personnes ont répondu présentes à l’invitation de l’organisation.

Une autre consultation aura probablement lieu, cette fois-ci, sur la valorisation des emplois en tourisme, et défaire les préjugés du domaine d’expertise. Au mois d’avril, Tourisme Charlevoix présentera une synthèse des recommandations et des premières pistes pour passer à l’action

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