Opérer sans taco : hors des standards

Par Gilles Fiset 8:25 PM - 16 octobre 2019
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Les Dres André-Anne Delsemme-Thérien, Stéphanie Lapointe et Chantale Simard.

Désormais deux chirurgiennes travaillent à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul. Ayant fait leurs études à Montréal, elles ont été un peu atterrées par l’absence de taco à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul. « On travaille avec un équipement moderne ici à Baie-Saint-Paul, mais quand on parle que l’on n’a pas de taco à nos collègues, ils ne nous croient pas, tellement c’est un équipement essentiel et de base aujourd’hui », témoigne une des chirurgiennes, Stéphanie Lapointe. « On est les deux seules chirurgiennes à opérer sans taco au Québec », révèle sa collègue, la chirurgienne André-Anne Delsemme-Thérien.

Selon cette dernière, l’absence de taco ne les empêche pas de procéder à des chirurgies de qualité, mais quelquefois « il n’y a des interventions que l’on n’aurait pas faites si on avait eu le diagnostic en radiologie fait grâce à un taco », affirme-t-elle.

« Faire de la chirurgie sans taco, c’est hors des standards. Pour nous, un taco c’est comme une carte routière. On s’en sert pour savoir où on s’en va et dans quoi on s’embarque précisément. L’intervention chirurgicale est de qualité quand même pour le patient, mais avant d’entrer dans la salle d’opération, on ne sait pas ce que l’on va trouver parce que l’on n’a pas notre carte routière », continue sa collègue, la Dre Stéphanie Lapointe.

Bien que très souhaitable, il n’est pas toujours possible de transférer le patient pour lui faire faire un taco. Tout dépend de  la stabilité de son état, selon la Dre Lapointe.

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