Donald Kenny en colère : les villages pourraient devenir des refuges pour les citadins

Par Gilles Fiset 4:39 PM - 16 juillet 2019
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Photo de Baie-Sainte-Catherine – Municipalité de Baie-Sainte-Catherine

Le maire de Baie-Sainte-Catherine, Donald Kenny, est outré des propos de Pierre Bernier rapportés dans un article du Journal de Québec paru dimanche. Dans celui-ci, M. Bernier prévoit que 200 municipalités fermeront d’ici cinq ans, dont Baie-Sainte-Catherine. Cela dû à la dévitalisation, un phénomène qui entrainerait une difficulté pour ces petites municipalités à soutenir leurs infrastructures et les pousserait à la fermeture. « C’est bien de valeur, mais le village de Baie-Sainte-Catherine ne fermera pas », a-t-il mentionné en entrevue téléphonique, faisant ainsi écho au maire de Saint-Siméon, une autre municipalité qui devrait s’éteindre, selon ce qui est écrit dans l’article du quotidien de Québec.

M. Kenny se demande même si ce ne sont pas les petits villages des régions qui deviendront des refuges pour les gens de la ville avec les changements climatiques. « Peut-être que dans 7 ou 8 ans d’ici, on ne sera plus capable de vivre en ville », dit-il en prenant comme exemple sa propre expérience. « J’ai toujours habité à Québec, mais aujourd’hui, j’aime bien mieux l’air conditionné que l’on a ici à Baie-Sainte-Catherine ».

Pour Donald Kenny, la population de sa municipalité ne chute pas vraiment, elle se maintient. « Il y a bien des gens qui meurent ou qui partent, mais d’autres arrivent pour les remplacer. Des enfants de familles souches reviennent vivre ici, des retraités dans la jeune soixantaine qui s’installent pour leur retraite et il y a même des jeunes familles qui viennent s’établir parce qu’elles ont trouvé des emplois bien payés à l’année dans le service de traversier », affirme-t-il.

Celui-ci tient à rappeler que le village est en bonne santé économique, « on ne doit rien à personne » et qu’il a encore son église, sa caisse, son bureau de poste et un petit CLSC. « Je ne sais pas où cet expert a fait son étude, mais je l’invite à venir nous voir sur le terrain. Je n’ai jamais eu autant de demandes de permis de rénovation et de construction depuis 2017 », révèle le maire.

De plus, l’élu fait remarquer que les gens qui décident de s’installer dans sa municipalité peuvent le faire à un prix abordable, un atout pour des petites municipalités comme la sienne.

Donald Kenny, tout comme Sylvain Tremblay, maire de Saint-Siméon, trouve déplorable d’avoir nommé des municipalités à risque de fermer. « Si quelqu’un voulait acheter un commerce, ça va le décourager de le faire », pense-t-il.

 

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