Le projet du Havre tel que nous l’avons connu est histoire du passé. Plus de bâtiment à côté du musée, ni de deuxième gare à Pointe-au-Pic ou de centre-ville délaissé. Pour l’avenir, le maire Michel Couturier entend assumer ce projet de développement comme le « Projet Malbaie », et de partir à la quête de « l’ADN » marketing de sa ville dont l’éclatement amène son lot de défis.
Il y a de cela cinq ans que le projet du Havre fait des allers-retours entre la place publique et la table à dessin. Après avoir pris connaissance de « ce qui ne marchait pas avec l’ancienne mouture », Michel Couturier a annoncé que le projet prenait une autre tournure, plus « globale » et plus « inclusive ».
Le comité de révision du projet a terminé son travail. Le maire de La Malbaie a aussi « fait ses devoirs ». Il a d’ailleurs confirmé qu’il n’est plus question d’aménager un bâtiment aux côtés du musée. « On a écouté les gens, maintenant qu’on a les recommandations, on laisse tomber le gros bâtiment et on est plus inclusif », soutient-il.
« Pas assez Malbaie »
Le maire Couturier veut voir plus loin que Pointe-au-Pic, et réfléchir sur l’expérience globale que les visiteurs ont de leur ville. « On nous a reproché que c’était un projet qui n’était pas « assez Malbaie » et que nous n’étions pas assez inclusifs de tout La Malbaie en concentrant le projet à Pointe-au-Pic. On veut relier le centre-ville à Pointe-au-Pic. Pour développer la marque de l’ensemble de la ville éclatée, ça prend des spécialistes. C’est une importance vitale pour notre ville de développer son concept, son offre de services, et de se positionner par rapport à cela », explique le maire ».
C’est pourquoi l’élu a livré la suite du projet du Havre dans les mains de l’agence de marketing Featuring, spécialisée en gestion de marque et de communication, dont le contrat s’élève à 21 743 $. Dans leur rapport prévu pour août, les spécialistes identifieront « l’ADN de La Malbaie ».
M. Couturier ajoute que le contexte de la région de la Capitale-Nationale l’a motivé à prendre les devants de l’orientation marketing de sa municipalité.
« Il s’est passé plusieurs choses dans la Capitale-Nationale depuis la dernière année. Il y a eu l’annonce du Club Med, le train de Charlevoix parle d’être quatre saisons. On a aussi un gros déploiement de l’offre de service fluvial qui se développe aussi à Beaupré. Québec a son entité, sa couleur, la Côte-de-Beaupré va se donner la sienne, même chose pour Petite-Rivière-Saint-François, Baie-Saint-Paul, Les Éboulements et Saint-Joseph-de-la-Rive. Il faut développer notre brand à notre tour », admet M. Couturier.
Cerveaux citoyens bienvenus
D’ici la fin du mois, les citoyens pourront faire leurs suggestions et participer à des comités de travail sur le « projet La Malbaie ». L’administration de la municipalité fera parvenir de plus amples détails dans les prochains jours sur la tenue de ses consultations publiques. « Avec la même recette, on fait le même gâteau. On doit être différent. On veut écouter les gens davantage avec ce projet, et ne pas se retrouver dans une même situation qu’avec la tentative d’adoption du règlement d’emprunt », conclut Michel Couturier.
