PQ: le préfet Tremblay appuie Cloutier

Par Eric Maltais 2:40 PM - 23 septembre 2016
Temps de lecture :

Sébastien Dufour, Sylvain Tremblay, Alexandre Cloutier et Josué Bouchard

Bien peu de Charlevoisiens se sont étouffés avec une gorgée de leur café en apprenant cette semaine que le préfet Sylvain Tremblay appuyait Alexandre Cloutier dans la course à la chefferie menant à la direction du Parti Québécois.
Il eut été beaucoup plus surprenant de le voir flirter avec un intellectuel comme Jean-François Lisée. Accompagné de son organisateur de campagne dans la région de la Capitale-Nationale Sébastien Dufour, le candidat du Bloc québécois aux dernières élections fédérales, le candidat Alexandre Cloutier est venu courtiser une cinquantaine de sympathisants péquistes. Le but : obtenir leur appui en vue du vote menant à l’élection du chef en octobre prochain.
Cloutier a philosophé sur l’importance de redonner du pouvoir aux régions, des régions que le Parti a besoin pour reconquérir le pouvoir car c’est une erreur de parcours, selon lui, que des comtés du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Charlevoix et de la Mauricie, entre autres, appartiennent aujourd’hui au Parti libéral. Le PQ doit être le parti des régions du Québec. On veut lutter contre la démographie des régions, on veut que les jeunes familles choisissent les régions. Les Cégeps se vident. C’est pourquoi je veux créer une bourse à la mobilité pour les étudiants, pour qu’ils aillent étudier dans les régions», a-t-il lancé.
Il prend aussi soin de questionner au sujet de l’endroit où se retrouvent actuellement les administrateurs du réseau de la santé pour Charlevoix, soit à Québec, pour démontrer l’absence d’écoute du gouvernement de Philippe Couillard.
Le préfet Tremblay y est alors allé d’un élan du cœur pour confirmer que sa MRC avait perdu 400 000 $ pour faire de développement régional et qu’il n’est plus capable d’avoir un contact direct au niveau du réseau de la santé pour faire valoir ses doléances.
« Sous ma gouverne, les régions seront une priorité. On n’a même plus de ministère des Régions. D’ailleurs, les Libéraux avaient deux stratégies. Une maritime et l’autre pour le Plan Nord. Il se passe quoi pour vous ici? Rien!», a ajouté M. Cloutier. Le candidat a pris soin d’aborder des thématiques comme l’industrie forestière, la santé, l’éducation et la justice fiscale, puis s’est arrêté sur le mouvement souverainiste proprement dit.
«L’enjeu identitaire. Il faut être fier de ce que l’on est. Mais il faut arrêter les chicanes. Depuis que je suis au Parti québécois, élu en 2007 dans la circonscription du Lac-Saint-Jean, j’ai vu partir les François Legault, Jean-Martin Aussant et les autres. Il faut que les forces souverainistes fassent de la convergence et reviennent pour la cause », a-t-il soutenu, de façon à revigorer l’idée de faire du Québec un pays.
Cette visite de Cloutier se voulait une présence rassurante afin de compenser son absence lors de la visite de ces trois adversaires lors d’un débat à Baie-Saint-Paul, il y a quelques semaines, attribuable à un conflit d’horaire. Pas un mot sur les aspirants à la chefferie. Il voulait sans doute garder ses commentaires pour le débat régional qui se tiendra sur la Côte-de-Beaupré cette semaine.
Le comté compte près de 1500 membres en règle pour le vote, selon le président Josué Bouchard. « L’exécutif laisse libre cours aux membres quant au choix du futur chef. « Je sais que certains s’affichent publiquement mais l’association restera neutre », a-t-il confié.

Partager cet article