" Je ne suis pas fâché, je suis déçu " – Jacques Tremblay

Par Eric Maltais 7 juillet 2016
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Le conseiller Jacques Tremblay

Photo: Gracieuseté

« Déçu pour les commerçants du centre-ville, déçu pour la population, déçu pour les chômeurs qui auraient pu y trouver un emploi, déçu pour le rayonnement de notre ville, déçu pour les investisseurs… »
 

Voilà comment a réagi le conseiller responsable du centre-ville de La Malbaie, Jacques Tremblay, à la suite du volte-face du conseil qui a voté contre l’injection d’une somme de 20 000 $ sur un projet de 25 000 $ afin de permettre à la firme Potloc de faire l’évaluation du potentiel de développement du centre-ville, lors d’une assemblée spéciale tenue il y a 10 jours, dans la plus grande discrétion.

Le conseiller soutient qu’avec un taux de chômage de 10%, 60% des emplois qui sont à temps partiel, 30% de la population qui doit recourir à des banques alimentaires, spécialement les jeunes, et deux mois de trou noir pour les prestataires de l’assurance emploi, il serait temps de faire de l’économie une priorité à La Malbaie.

Il rajoute : « Un salaire moyen de 23 000 $ par année, inférieur au salaire du seuil de la pauvreté au Canada qui est à 25 000 $, 15 locaux sont libres au centre-ville et plusieurs dizaines de maison sont à vendre, en qualifiant les pertes d’emplois spécialisés que j’évalue à 150 emplois, ce n’est peut-être pas sexy d’en parler mais c’est la réalité ».

Le conseiller Tremblay confirme qu’il s’attardera au cours des prochains mois à faire du développement commercial son principal cheval de bataille : « Cette situation ne justifie-t-elle pas de se lancer dans le développement commercial pour créer de l’emploi ? Pour permettre à nos citoyens de vivre ici avec un emploi convenable ? On a investi des millions dans le Mont Grand-Fonds pour consolider des emplois mais cela nous coûte 300 000 $ par année. On a mis 30 000 $ pour l’amélioration de l’aménagement physique du centre-ville, on a injecté plus de 21 000 $ pour un stationnement au Port du refuge à Cap-à-l’Aigle et plus de 25 000 $ en études pour aménager un parc sur le chemin du Havre. Mais on n’a pas 20 000 $ pour savoir nos orientations commerciales au centre-ville. Je ne comprends pas ».

« Le développement commercial relève de gens compétents qui analysent en profondeur un marché, les besoins d’une population et préparent un dossier étoffé permettant à des entrepreneurs d’investir en toute sécurité. C’est un coffre à outils personnalisé qui reflète, et les besoins, et les possibilités de développement d’une ville. Je ne connais actuellement aucune personne à la Ville possédant ces compétences, ni à la table du conseil, dit-il.

Beaucoup d’espoirs sont fondés sur la vente de l’édifice Jean Coutu. Mais attention, car déjà des commerces actuellement installés en ville songent à y déménager. Un simple changement de place n’améliorera en rien notre situation », conclut-il.

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