Méconnaissance des rôles et des responsabilités, manque de collaboration interpersonnelle et de leadership clinique, non-respect des normes et pratiques applicables aux ressources, prise de décision et des choix stratégiques d’intervention jugés inadéquats et inefficaces, voilà des éléments colligés dans le rapport l’enquête interne du CIUSSS en lien avec la maltraitance dans des résidences d’hébergement privées.
« Le sérieux des manquements constatés et leur récurrence ont conduit à la décision de procéder au congédiement de quatre personnes », a déclaré Michel Delamarre, président directeur général du Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale.
« L’enquête a porté sur tous les niveaux de l’organisation. Les congédiements ont été signifiés cette semaine. Ces personnes étaient à l’emploi depuis un bon moment. Il y a eu rupture du lien de confiance », a commenté avec prudence le PDG du CIUSSS.
« Le vent de l’imputabilité s’est levé dans Charlevoix », a indiqué le ministre de la Santé Gaétan Barrette. « Ce qui s’est malheureusement produit va aider l’ensemble du réseau. Michel Delamarre expliquera à tous ses homologues ce qui s’est passé dans Charlevoix et comment éviter que cela se reproduise », ajoute le ministre.
Gaétan Barrette a aussi répété à plusieurs reprises que le message envoyé aujourd’hui est clair : « Aucune situation mettant en danger la sécurité des personnes vulnérables ne sera tolérée. L’intervention du CIUSSS a été rapide et rigoureuse».
Le CIUSSS a aussi annoncé des mesures pour mieux encadrer l’hébergement. Au total,12 résidences ont été visitées par des équipes d’intervenants dans les dernières semaines. « Notre assurance qualité doit être irréprochable », ajoute Michel Delamarre.
Rappelons que l’enquête interne a été ouverte après qu’une employée ait révélé au journal Le Soleil que l’Hôpital de Baie-Saint-Paul « se fermait les yeux » sur certaines situations en lien avec des ressources d’hébergement privées.
