Havre de Pointe-au-Pic: « Féérique »

Par Emelie Bernier 6 août 2015
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L’architecte Stéphan Vigeant et son équipe sont derrière les esquisses dévoilées publiquement sur la terrasse du Musée de Charlevoix le 6 août. Ils ont planché durant environ 3 mois pour en arriver à ce résultat. Rien n’a été laissé au hasard, tant le vent, l’ensoleillement que la vue, celle des utilisateurs du parc comme celle des résidents du secteur. « C’était un des plus grands défis, les droits de vue. On ne voulait surtout pas l’obstruer et de là est venue l’idée pourquoi ne pas faire une espèce de pente végétale naturelle comme une agora? La façade du pavillon vitré donne sur la rue, un peu à l’abri du soleil, des vents et pas nuisible pour les gens qui veulent garder leur vue sur la mer », explique-t-il. Une passerelle de bois  mènera au pavillon qui abritera des installations sanitaires et une petite salle multifonctionnelle.

Il n’en est pas à ses premiers travaux en matière de pavillon de parc. «On essaie d’encourager des approches qui minimisent les impacts sur le terrain, pour une question d’économie et d’écologie, en encourageant des idées comme ça, plus originales, qui mènent à réfléchir au-delà du carré d’asphalte », ajoute l’architecte qui part de la prémisse que les gens marchent. « On a choisi de trouver des arrangements plutôt pour les humains que pour la voiture », explique-t-il. Selon lui, un parc peut avoir un pouvoir d’attraction important.  « À partir du moment où on crée un espace vert de qualité où les enfants, les personnes plus âgées, les ados vont venir s’amuser, tout le monde trouve sa place.  Les touristes vont aussi venir ici, dans l’idée de rencontrer des gens ».

Il est particulièrement fier du parcours qui sera à la fois un circuit polyvalent l’été et une patinoire sinueuse en hiver. Il n’hésite pas à qualifier l’ensemble de « féérique ».  «C’était notre principal défi et ça a fait l’unanimité », se réjouit-il. Au final, il croit que le projet brille par sa simplicité. « Il semble qu’il y a beaucoup de choses, mais c’est assez simple et on croit avoir répondu à tous les critères qui auraient pu préoccuper les gens devant une structure de trop grande envergure », conclut Stéphan Vigeant.

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