Petite-Rivière-Saint-François veut le contrôle de son développement

Par Emelie Bernier 12 Décembre 2014
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Le maire et le conseil municipal de la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François demandent une fois de plus à ce que soit amendé le schéma d’aménagement afin d’ajouter un usage commercial en dehors du périmètre urbain, soit dans le secteur de la grande côte qui mène au village. La MRC n’entend pas accéder à cette demande.

 

Quelques citoyens et élus de la municipalité riveraine ont assisté jeudi à la séance régulière du conseil des maires afin de signifier leur mécontentement. Le maire Gérald Maltais considère que les droits de sa municipalité sont lésés. «Au conseil, on a des résolutions de déposées demandant à la MRC de modifier le schéma pour permettre une zone commerciale et une zone industrielle à Petite-Rivière-Saint-François. J’ai fait des revendications quand on  a fait le nouveau schéma pour faire reconnaître un espace dans le secteur de l’aire de vérification des freins de la rue principale et on me l’a  toujours refusé. Le conseil a voulu que je revienne à la charge », commente le maire Maltais pour expliquer cette nouvelle sortie.

 

Il précise que sa municipalité veut « prévenir ». «On a aucun promoteur, mais on veut prévoir à long terme. Quand on a parti le parc industriel de Saint Urbain, est ce que c’était pour leur donner l’exclusivité? Nous, on veut avoir l’option à long terme de diversifier. On a la villégiature, oui, mais pourquoi on aurait pas de l’industriel léger? », questionne le maire, visiblement irrité.

 

À la MRC, la directrice Karine Horvath comprend les demandes du maire et des siens, mais rappelle que le schéma d’aménagement répond à des exigences qui dépassent la gouvernance municipale. «On ne peut pas faire de développement commercial en dehors des périmètres urbains. Si on veut que le village soit dynamique, il faut que les commerces soient concentrés.  Il y une règlementation d’urbanisme et un schéma d’aménagement qui répondent à des orientations gouvernementales en  matière d’organisation du territoire », explique Mme Horvath.

 

Pour Gérald Maltais, cette explication ne suffit pas. «On n’a aucune idée de comment ça va être dans 5 ans, 10 ans! Par exemple, on a un entrepreneur en déménagement dans une zone résidentielle. Peut-être qu’il pourrait ne plus être en dérogation et mettre ses camions dans une éventuelle zone commercial.   Résolu s’en viendra pas chez nous! On parle d’industriel léger, du camionnage artisan par exemple. Tout est hypothétique et quand même qu’on prévoirait une zone commerciale, on n’aura pas des dizaines de demandes de commerces demain matin ni à court terme… C’est sur le long terme. Les municipalités locales sont assez grandes pour décider de leur développement chacun chez eux! Il faut reconnaître des compétences au conseil municipal! », s’insurge le maire Maltais.

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