Une soixantaine de maisons du noyau villageois de Saint-Irénée sont aux prises avec des problèmes sporadiques de gel de tuyaux, une situation qui accentue la pression sur le réseau d’aqueduc et le système d’épuration. Sur la 362, le maître tuyau ne serait pas à l’épreuve du gel, selon le maire, qui interpelle le ministère des Transports à ce sujet, et demande aux citoyens d’agir de manière responsable. Une rencontre avec les citoyens a été organisée il y a quelques semaines pour tenter de cerner la situation et proposer des solutions aux usagers.
« Les gens choisissent souvent de laisser couler un filet d’eau la nuit pour pas que ça gèle », confirme le maire Boudreault, qui propose des solutions concrètes pour réduire la consommation. Ces solutions sont cependant aux frais des propriétaires. «On demande d’abord aux citoyens de s’identifier auprès de la municipalité, pour bien cerner le problème. Il est possible d’installer un purgeur automatique avec minuterie. C’est 170$ pour la purge automatique à installer sur l’entrée d’eau principale de la maison. Moins coûteux, il y a la purge à pointeau, un genre de compte gouttes, qui ne coûte qu’une quinzaine de $. Ça fait le travail. C’est à la responsabilité du citoyen et on demande aux gens de faire leur part, pour ne pas être obligé d’en venir à poser des compteurs ou à donner des amendes», commente-t-il.
Les coûts de cette importante utilisation d’eau sont difficilement mesurables. « Ce qui est sûr, c’est que plus on diminuera la quantité d’eau consommé, les coûts seront diminués d’autant », résume le maire.
À la municipalité, on surveille de près le système. «On ne manque pas d’eau, mais il faut en produire plus que la moyenne normale et y’a des coûts. L’usine vient à rouler à 70, 75%, s’il y a un bris majeur, il se pourrait qu’on ait des problèmes », explique-t-il, ajoutant qu’il s’agit aussi d’une préoccupation pour la sécurité civile.
La municipalité fait pour sa part ses devoirs afin d’atteindre les cibles de la nouvelle politique du MAPAQ en matière d’économie de l’eau. «On a des objectifs à atteindre d’ici 2017. On a fait certains correctifs, on a réparé des fuites, on en réparera d’autres au printemps, mais il faut atteindre la cible et il va falloir que les citoyens collaborent », conclut-il.
