Le procès de Michael Wagner débute

17 novembre 2014
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Le procès de Michael Wagner, accusé de l’incendie criminelle de l’immeuble du Mike’s à La Malbaie  débutait aujourd’hui au Palais de justice de La Malbaie. Une première journée d’audiences pendant laquelle la couronne a déballé une partie de sa preuve.

Le directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Sébastien Émond, a fait entendre ses trois premiers témoins au juge Michel L. Auger. En premier lieu, la responsable de la prévention au service des incendies de La Malbaie, Monique Marier, est venue relater les événements du 4 mai 2012, expliquant que deux alertes incendies ont mobilisé son service ce soir là, soit celui à l’Hebdo Charlevoisien à 22 h 03 et celui au restaurant Mike’s, vers 22 h 22.

Mme Marier a raconté avoir fait la navette entre les deux sites d’incendie une partie de la nuit et la journée du lendemain. Après l’extinction des incendies, elle a analysé les foyers d’incendie pour lesquels elle a demandé à la Sûreté du Québec d’enquêter puisque « des éléments semblaient criminelles ». Elle a expliqué que les scènes avaient été « protégées » par les pompiers aux fins de l’enquête.

D’abord appelé sur la scène incendie de l’Hebdo Charlevoisien, les enquêteurs de la SQ ont ensuite été informés par Mme Marier « d’éléments bizarres » pour l’incendie du Mike’s, où ils se sont ensuite rendus pour investiguer.

Mme Marier a précisé qu’un des pompiers en service ce soir là avait été incommodé par la fumée et avait croisé, Michael Wagner, à l’hôpital. M. Wagner, qui exploitait le Café Interlude dans le même immeuble que le Mike’s, aurait alors raconté qu’il avait subit des brûlures avec sa fournaise. Mme Marier a ensuite rencontrer M. Wagner sur les lieux du sinistre avec son conjoint le matin du 5 mai, avec d’autres commerçants de l’immeuble incendié. M. Wagner lui aurait alors raconté « l’histoire de la fournaise ». Il présentait des brûlures aux mains et au visage. Des odeurs sur la scène incendie, relevées par des pompiers et d’abord attribué à du propane, ont convaincu Mme Marier de partager ses informations avec les enquêteurs déjà présents à l’Hebdo Charlevoisien, qui ont « trouvé que ça valait la peine d’être exploité ».

Mme Marier a aussi mentionné avoir rencontré M. Wagner environ une semaine avant le sinistre à sa demande, afin d’inspecter son commerce dans le cadre d’un changement d’assurance. L’avocat de la défense, Me Patrick Guay, a questionné Mme Marier sur cette inspection « pour confirmer la conformité des installations » ainsi que sur la configuration des pièces où le feu aurait pris naissance et leur accès. Mme Marier ne pouvait dire qui y avait accès, puisque certaines portes fermaient à clés.

 

Plus de détails à venir.

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