Les organismes communautaires inquiets

14 novembre 2014
Temps de lecture :

Le couperet de l’austérité menace de s’abattre sur les organismes communautaires qui déplorent depuis quelques années déjà leur sous financement. Dans Charlevoix, les 30 organismes et ses 200 travailleurs salariés admettent leur inquiétude et rappellent l’importance de leur impact dans le milieu.

Lundi, le milieu communautaire québécois se mobilise et manifestera à Montréal et à l’Assemblée nationale à Québec contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Certains iront jusqu’à fermer leur porte quelques heures afin d’emboîter le pas à cette campagne de mobilisation provinciale.

Dans Charlevoix, la dénonciation risque d’être sobre, prévient Pascal Dassylva, directeur de l’Association bénévole de Charlevoix et membre du Comité mobilisation de Charlevoix. « Dans la conjoncture actuelle, ça fait bizarre de demander des sous alors qu’ailleurs on ferme des organisations comme les CLD. Ce que nous voulons plutôt faire, c’est de dire à la population que la situation actuelle nous préoccupe et la sensibiliser à l’importance des organismes communautaires dans Charlevoix. »

Pour Dave Kennedy, directeur de l’Éveil Charlevoisien et aussi membre du comité de mobilisation local, il l’heure est donc de « souligner l’importance des organismes communautaires dans nos vies et faire en sorte que le contexte d’austérité actuel ne vienne pas alourdir le poids de ceux et celles qui illuminent les foyers charlevoisiens au quotidien pour maintenir la flamme de l’espoir. »

Le milieu communautaire de Charlevoix rappelle du coup que 30 organismes gravitent autour des citoyens. Chaque année, ce sont plus de 9700 personnes, soit près du tiers de la population, qui bénéficient de l’un des services offerts par ces organismes. 200 personnes y travaillent et quelque 1700 bénévoles y donnent du temps. Les services donnés atteignent les 35 000 heures dans la région afin de répondre à des problématiques liées à la toxicomanie, la violence, la santé mentale, la perte d’autonomie, l’analphabétisation, le chômage, le suicide, les abus sexuels, la maladie physique, l’isolement social, les problèmes familiaux, ou encore le manque d’emploi et le manque de nourriture.

« Quel serait l’impact si, du jour au lendemain, les organismes communautaires cessaient d’exister? (…) L’impact serait évident : émergence de la souffrance partout autour de vous, congestion du réseau de la santé et des services sociaux, augmentation du déficit économique, chaos social, etc », énumère M. Kennedy.

Dans ses revendications, le milieu communautaire demande notamment un rehaussement du Programme de soutient aux organismes communautaires, programme qui vient soutenir la mission globale de chacune de ces entités.

 

Partager cet article