Quel avenir pour la Coop de Santé?

Par Emelie Bernier 14 novembre 2014
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Tout n’est pas rose à la Coop de Santé de la MRC de Charlevoix-Est, entité qui regroupe les 3 cliniques de médecine familiale du territoire. Sans direction générale depuis un peu plus d’une semaine, la Coop doit aussi composer avec une baisse importante de son nombre de médecins. Une sérieuse réflexion sur la structure et son avenir est sur la table.

 

Rappelons qu’un des  principaux objectifs de la Coop de Santé fondée en 2010 était d’attirer de nouveaux médecins ou, à tout le moins, de maintenir les effectifs. À l’époque, 12 médecins étaient membres de la Coopérative. Ce nombre passera bientôt à 9.

 

« Étant donné que les médecins ont bien diminué et que la mission de la coop était de les retenir et d’en attirer d’autres, le conseil d’administration est en train de penser à une autre approche. Est-ce que la coop continue? Est-ce qu’on trouve une autre façon de procéder? L’union des deux cliniques de Baie-Saint-Paul est envisagée. L’informatisation de tous les systèmes nous obligera probablement à avoir une seule centrale de toute façon», explique Pierre Tremblay, membre observateur et représentant de la MRC au sein du conseil d’administration.  2 administrateurs, dont le président du conseil d’administration François Bélanger, ont démissionné de leurs fonctions  récemment.

 

Sylvie Germain, agente de développement rural pour le CLD de la MRC de Charlevoix, concède que «ça a toujours été un peu difficile pour la coop ».  Elle croit cependant que la formule peut être gagnante pour tous.

 

« Le financement de ça vient de la population: il faut qu’elle y adhère. Mais on ne se cachera pas que le nombre de médecins diminue. Le conseil d’administration étudie toutes les possibilités pour préserver les services de santé dans les cliniques », précise l’agente. « Est-ce qu’on a trouvé la meilleure façon de garder nos services en clinique? Il faut se questionner », ajoute Mme Germain qui rappelle qu’un médecin aux 2 ans est autorisé pour la MRC de Charlevoix.

 

Une rencontre est prévue lundi avec des personnes ressources qui tenteront d’apporter des pistes  pour assurer la viabilité de la coop. « Pour l’instant, on n’a rien de concret et on ne veut pas créer d’insécurité. La bonne volonté est là. On veut trouver des solutions plus permanentes », résume Sylvie Germain.

 

La coop compte actuellement un peu plus de 1900 membres, alors que l’objectif était d’en recruter 3000. La décision finale devra être prise rapidement. « On veut savoir ce qui s’en vient d’ici la fin de l’année », conclut Pierre Tremblay.

 

 

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