Charlevoix, réserve mondiale de la biosphère: statut en péril!

14 novembre 2014
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Charlevoix parviendra-t-elle à garder son statut de Réserve mondiale de la biosphère? Le président sortant Claude Letarte croit que seul un véritable engagement des partenaires en place le permettra.

 

À tous les 10 ans, les réserves doivent se prêter à un exercice d’audit. Charlevoix l’a fait au printemps dernier. «On a fait tout le processus alors qu’on venait de perdre la subvention d’Ottawa. Ce qui était recommandé après 10 ans, soi un secrétariat permanent, un DG et du financmenet local, ce n’était pas là à ce moment-là.  La recommandation a été de ne pas renouveler le statut », résume Claude Letarte.

 

Cependant, le sort de la réserve charlevoisienne n’est pas jeté. «La réponse officielle de l’UNESCO est arrivé en septembre, mais on a jusqu’en février pour expliquer ce qu’on prévoit faire afin de corriger la situation », explique le président actuel. L’assemblée générale de l’organisation locale se tiendra mardi et Claude Letarte a annoncé qu’il ne renouvèlera pas son mandat. «Je pars avec le sentiment du d’avoir fait ce que je pouvais. C’est par manque de disponibilité, mais aussi parce que je pense qu’il y a des gens qui sont là qui ont la motivation et les compétences pour faire avancer le dossier», précise M. Letarte, soulignant les démarches entreprises par le secrétaire trésorier actuel, Antoine Suzor Côté.  

 

«Antoine  a rencontré une série de personne : les maires des villes, les représentants des parcs, de Tourisme Charlevoix… Tout le monde a dit ne pas vouloir perdre le statut. Y’a plein de choses positives qui arrivent. On se donne jusqu’en février pour traduire ceci en engagement pratique. La relève est là, mais si la région dit on n’investit pas, ça va tomber », analyse M. Letarte. il restera affilié comme président sortant, mais invite à la mobilisation. «Oui, le statut est menacé, mais ce n’est pas catastrophique, c’est le « last call ». Si la région dit oui, ça va continuer.  Si non, tant pis. Ce n’est pas une personne qui va sauver le statut, c’est toute la région », clame-t-il avec conviction.

 

Antoine Suzor-Côté partage cette opinion. En son nom, mais aussi en celui de la Coop de l’Arbre qu’il a cofondée, il « veut insuffler un 2e souffle à la réserve de la biosphère ». «On croit fondamentalement que ça peut être un moteur de developpement durable régional. Ça fait des années qu’on l’observe et c’est le temps de prendre le taureau par les cornes et de l’amener vers un organisme concret, qui répond aux besoins du milieu », résume-t-il. L’assemblée générale annuelle se tiendra à 17h le 18 novembre à la salle des loisirs de Saint-Irénée.

 

«Selon moi, c’est une renaissance de la réserve. C’est primordial de valoriser ce statut, avec un financement partagé entre plein d’acteurs privés et publics. Je suis très confiant. On repart sur de nouvelles bases pour rendre ce statut utile », conclut-il.

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