Nouveau projet de loi sur l’étiquetage des viandes et volailles : pour savoir ce que l’on mange

Par Emelie Bernier 12 novembre 2014 Initiative de journalisme local
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La députée néo démocrate de Québec, Annick Papillon, avait choisi la région de Charlevoix pour présenter les détails de son projet de loi  sur l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires. Afin de donner plus de poids à sa revendication, qui concerne spécifiquement les viandes, elle avait invité Damien Girard, ex président  de la Table Agro et propriétaire des Fermes biologiques de Charlevoix. Jonathan Tremblay, député de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord, a pour sa part accepté de parrainer le projet de loi C-623.

 

Cette démarche est parallèle à celle visant à obliger la mention OGM (organisme génétiquement modifié) sur les produits et vise plutôt l’étiquetage obligatoire des hormones, des antibiotiques et des résidus d’abattoir transformés pour les produits carnés. «Le but du projet de loi est d’offrir un maximum d’information sur les étiquettes afin que les consommateurs puissent faire un choix éclairé », explique la députée de Québec, qui est aussi  porte-parole adjointe en matière de protection du consommateur pour son parti.

 

Damien Girard n’a pas hésité à épauler Mme Papillon « Dans le mode de production bio, on met déjà les mentions « sans hormones, sans antibiotiques », mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Le dernier choix appartient au consommateur en épicerie et avec cet étiquetage, il pourra faire un choix éclairé », dit-il.

 

Selon lui, ce projet de loi avantagera les régions comme Charlevoix. «C’est un projet de loi qui va favoriser les région, pas les productions de masse.  C’est bon pour les plus petits producteurs qui n’utilisent pas les antibiotiques pour faire grossir leurs porcs plus vite. C’est une tendance lourde, en Europe entre autres, d’élever les animaux avec de meilleurs soins. Il faut aussi réagir pour demeurer compétitif sur le marché international. IL faut arrêter d’être stationnaire et le marché canadien devra s’adapter »,  atteste Damien Girard.

Pour Mme Papillon, c’est « le début d’une conversation ». « 9 Canadiens sur 10 pensent que les produits devraient être mieux étiquetés. Ce projet de loi peut être bonifié, mais il est intéressant pour l’ensemble de l’agriculture canadienne », avance la députée.

 

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