Tournée du président de la Fédération québécoise des municipalités: Un appel à la solidarité

Par Emelie Bernier 12 novembre 2014
Temps de lecture :

Le dépôt du pacte fiscal transitoire le 22 octobre n’est pas le fruit d’une négociation entre le gouvernement et les associations québécoises représentant les MRC, les villes et les municipalités. Richard Lehoux, président de l’une de ces associations, l’Union de Municipalités du Québec, tient à le souligner à gros traits : c’est devant le fait accompli qu’on les a mis.

 

Les quelques gains qu’ils ont reçu à obtenir ont été largement occultés par l’importante coupure de 300 millions$  annoncée pour l’ensemble du milieu municipal. « Oui, on a été convié par le ministre a une rencontre, mais ce n’était pas dans un exercice de négociation, plutôt une opération pour tenter de limiter les dégâts. Dans le contexte, on  a essayé de faire du mieux qu’on pouvait », précise M. Lehoux qui a reçu plus que sa part de remontrances de la part des élus. « J’ai reçu beaucoup de roches, je suis poqué un peu, mais ça va », lance-t-il.

 

Plusieurs ont soutenu que la FQM aurait dû quitter la table plutôt que d’accepter une proposition qui n’en était finalement pas une. «On a analysé sous plusieurs angles. Oui,  on aurait pu se retirer devant le fait accompli, mais je reste convaincu que la décision prise était la meilleure. En restant assis autour de la table, on a travaillé pour faire des gains comme la possibilité de conserver les CLD pour les MRC. Ça aurait pu être encore pire », soutient M. Lehoux. Il est conscient que l’impact financier du pacte transitoire sur les municipalités sera majeur. « C’est une coupure entre 1,1 et  1,3%, pour la vaste majorité des municipalités plus la coupure des budgets des CLD. Je partage l’inquiétude de partout sur le territoire. On a une réflexion importante au niveau du service qu’on va donner à notre développement économique en région », déplore-t-il.

 

Mardi, il rencontrait les maires et élus de Charlevoix, une rencontre intégrée à sa Tournée du président, mais fortement teintée par les annonces récentes.

Claudette Simard n’a pas caché que le milieu était inquiet, promettant toutefois que sa région mettrait toute sa créativité et sa résilience dans la balance. «On est une petite région, mais on a à cœur de continuer à la vitaliser. Les derniers mois ont été difficiles concernant les emplois, ça a touché beaucoup de gens et pour nous, les nouvelles ont été très mal reçues et mal présentées de la part du gouvernement », résume-t-elle.

 

Richard Lehoux entend talonner le gouvernement pour que les négociation en vue du prochain pacte fiscal s’amorcent rapidement et soient positives pour le milieu municipal. « 2015 est une mauvaise année à passer, il faut regarder en avant et construire sur des bases solides un nouveau pacte fiscal. On va se retrousser les manches. On passera pas deux fois a la caisse, c’est sûr. On sera beaucoup plus agressif », de conclure le président de la FQM.

Partager cet article