Ce sont des travailleurs soulagés, mais préocupés qui sont sortie de la rencontre avec des dirigeants de Produits forestiers Résolu vendredi matin. S’il n’est pas question de fermeture pour l’usine de Clermont, quelques 75 postes sont en jeu et les travailleurs doivent se prononcer sur deux scénarios.
Pour cette rencontre convoquée la veille, la multinationale avait délégué son vice-président des usines et avait interrompue la production sur la machine 5 afin de permettre à tous les employés d’être présents.
« La compagnie nous a expliqué la situation du marché du papier et la position de l’usine de Clermont. Ils nous ont proposé deux options pour voir comment l’usine va se positionner à Clermont et dans le marché », résume le président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont Claude Turcotte. Ce dernier précise que la rencontre a été sereine et que plusieurs questions ont été posées.
À leur sortie, des travailleurs parlaient de 75 postes touchés et du choix entre deux options : soit une seule machine en production avec 130 travailleurs ou deux machines avec 200 travailleurs.
« Dans les deux options, il y aura assurément des coupures de postes chez les cadres et les travailleurs syndiqués. Il est encore trop tôt pour mettre des chiffres. Il nous faut analyser l’impact de chacune des options », précise M. Turcotte, se contenant de dire que 75 postes étaient en jeu. « Il y a un élément positif dans cette rencontre, c’est que la compagnie nous a donné des options. Tout dépend maintenant de la décision des membres. »
Les travailleurs syndiqués devront voter pour l’un ou l’autre des deux scénarios dans les prochaines semaines. S’il n’y a pas de délais prescrit par l’employeur, le Syndicat pourrait convoquer ses membres dès la semaine prochaine en assemblée générale. La question pourrait être tranchée d’ici Noël.
Plus tôt ce matin, alors que s’emballait la machine à rumeur, Produits forestiers Résolu avait mentionné par l’entremise de son porte-parole Pierre Choquette qu’il n’était pas question de fermeture pour l’usine de Clermont. « Cette rencontre sert à faire le point sur certains enjeux. C’est une rencontre de régie interne, comme il y en a toujours eux et comme il y en aura dans le futur », a précisé M. Choquette.
Rappelons que la machine 4 est silencieuse depuis sept semaines, victime du marché. Son arrêt était prévu pour une durée indéterminée. Avant cet arrêt, l’usine de Clermont employait 280 travailleurs. Actuellement, ils sont 200 toujours en poste pour faire rouler la deuxième machine à papier et la plus récente, la machine 5. En 2008, l’usine de Clermont comptait 350 employés.
