Nouveau protocole d’intervention pour la violence conjugale

22 novembre 2012
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Un nouveau protocole d’intervention socio judiciaire en violence conjugale voie le jour dans Charlevoix. L’entente se démarque en donnant un rôle de premier répondant à la Maison la Montée et par une offre de services dédiés aux agresseurs.

Par Brigitte Lavoie

Ce protocole d’entente précise la participation de la Sûreté du Québec, de la Maison la Montée, du Service pour hommes impulsifs et colériques de Charlevoix et du Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix lors de situations de violence conjugale.

Premier à intervenir, la Sûreté du Québec « s’engage à passer le flambeau aux organismes partenaires qui sont en mesure d’offrir des services et du support aux victimes et aux agresseurs », explique le lieutenant Martin Denis.

Concrètement, le protocole dicte que lors d’une intervention de la SQ à une résidence par exemple, la victime de violence conjugale sera mis en contact téléphonique avec la Maison la Montée. Le SHIC sera pour sa part informé de la situation et recevra les coordonnées de l’agresseur afin de prendre contact avec lui dans les 24 heures à 48 heures suivantes. « Nous pourrons ainsi proposer nos services aux hommes », précise Valérie Bilodeau du SHIC.

« Cette entente était nécessaire », constate la présidence de la Maison la Montée Patricia Savard. « Nous avions déjà une première entente, mais la Maison la Montée n’était pas premier répondant et nous étions contacté plus tard. Avec la violence conjugale, il faut réagir au moment où ça se passe, où la police est appelée, ne pas attendre que la lune de miel s’installe. Par le passé nous avons constaté que le délai de la nuit est suffisant pour que les femmes refusent les services. »

Une nouvelle responsabilité déléguée par le CSSSC à la Maison la Montée. L’organisme, qui offre déjà des services 24 h et 7 jours par semaine y voit « la reconnaissance de son expertise » selon sa directrice Deicy Mesquita Ortiz.

Visant à briser le cycle de la violence, ce protocole également en vigueur ailleurs dans la Capitale-Nationale  comprend une particularité charlevoisienne. « D’avoir le SHIC dans le protocole est unique. Charlevoix crée une première en offrant aussi du support et des services aux agresseurs », souligne le lieutenant Denis. Car « pour que la violence cesse, il faut aussi s’occuper des hommes », rappelle Mme Bilodeau.

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