Route bleue: le maire réfléchit à imposer son droit de véto

Par Gilles Fiset 14 juillet 2012
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Le conseil municipal est trop divisé pour en arriver à une décision sur une proposition d’aide financière à l’implantation de la Route bleue dans Charlevoix. Le maire Jean Fortin se donne du temps pour réfléchir avant d’utiliser ou non son droit de véto.

 

Au conseil de la ville du 10 juillet, le maire a suggéré d’allouer au projet un montant de 1 500 $ par année sur deux ans. Il a justifié sa proposition en invoquant l’importance, pour la ville, d’un commerce de location de kayaks situé sur son territoire.

 

La Route bleue est en effet un tracé pré établi sur les bords du fleuve qui est conçu pour le passage des embarcations à faible tirant d’eau, les kayaks notamment.

M. Fortin ajoutait que la demande faite au préalable pour la participation de la ville était de 2 000 $ par année sur quatre ans, et que celle de 1 500 $ par année sur deux ans était « … un certain effort de rationalisation par rapport à nos possibilités ».

 

Le conseiller Mario Tremblay a alors lancé une contre-proposition de 500 $ par année pour l’implantation du sentier marin. Il a ajouté qu’il sera prêt à aider les gens qui font la Route bleue quand la région recevra de la considération de la part du gouvernement.

M. Tremblay a expliqué que Charlevoix avait été exclu de la Route verte parce que la région présente un relief trop montagneux. Toujours selon M. Tremblay, elle serait ainsi privée de toutes les sommes qui sont allouées par le gouvernement aux pistes cyclables. La Route verte est un itinéraire cyclable de 4 500 km qui relie différentes régions du Québec.

 

La Conseillère Thérèse Lamy s’est aussi prononcée contre la position du maire en affirmant que, quant à elle, il était temps que la ville de Baie-Saint-Paul adopte, en ce qui concerne ses budgets « un peu plus d’austérité… et ça commence aujourd’hui. Vous verrez la suite. » Mme Lamy n’a pas voulu donner plus de détails quant à sa dernière allocution en expliquant que le budget serait discuté plus tard dans l’année et que c’est à ce moment qu’elle s’exprimerait.

 

Le maire a clos le sujet en affirmant qu’il allait réfléchir à imposer son droit de véto sur la question, car « c’est un dossier régional auquel je tiens et on verra à ça au mois d’août. »

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