Osez dire oui, c’est sous ce thème que 3 panellistes féminines qui s’impliquent activement dans les instances politiques et organisationnelles ont été invitées à s’exprimer.
Danielle Amyot, Mélissa Girard et Nadine Bouchard sont des exemples d’implication. Mme Amyot a une feuille de route impressionnante. Selon elle, l’implication doit être dictée par les intérêts, une opinion partagée par les autres intervenantes. «Siéger sur des c.a., c’est une façon de s’accomplir. Les femmes apportent beaucoup, elles ont des perspectives et des approches différentes. On a des compétences », affirme Mme Amyot.
Nadine Bouchard, mère d’un enfant de 3 ans, a eu envie de s’impliquer suite à sa participation à Place aux Jeunes. Ce n’est que lorsqu’elle est devenue maman qu’elle a décidé de foncer. « J’avais bien écouté, retenu, mais pas mis en pratique. Je voyais ça gros. Vais-je être à la hauteur? L’intérêt était là et je ne regrette pas mon implication, même si mon enfant est petit et que mon conjoint travaille à l’extérieur. C’est possible », dit celle qui siège sur les c.a. des Cercles d’emprunt de Charlevoix et du CLD de Charlevoix Est, en plus d’être directrice de comptes chez Desjardins .
La place des femmes dans la politique municipale a aussi été abordée, notamment grâce aux interventions de la conseillère Mélissa Girard, jeune femme impliquée très tôt en politique. «Au secondaire, j’étais présidente du conseil étudiant. En entrant au conseil de Notre-Dame-des-Monts, ce n’est pas le fait d’être une femme qui m’inquiétait, mais plutôt mon âge. Et il faut avoir le temps! », a-t-elle expliqué à l’assistance majoritairement composée de femmes. Seul homme assis parmi ces dames, le directeur général du Casino de Charlevoix, François Tremblay, a apporté un éclairage différent sur la question. «Les femmes doivent être plus qu’une statistiques, elles doivent prendre leur place, mais pas au mépris de ce qu’elles sont. Avec la montée du conservatisme et de la droite religieuse, il y a une menace pour les droits acquis par les femmes et il est encore davantage important de prendre votre place », a-t-il argué.
Pour la présidente de la chambre de commerce Ysabelle Lusignan, qui a orchestré la rencontre à l’aide des 2 centres des femmes de la région, la question de la place des femmes méritait d’être soulevée. « C’est un peu pour inciter les autres, dire « il y en a qui le font » et mettre en lumière ce qui se fait. Que les femmes s’impliquent, c’est bénéfique, les statistiques le prouvent. L’apport des femmes est un éclairage nouveau, complémentaire, c’est riche comme échange » dit Mme Lusignan. Elle aimerait d’ailleurs voir naître un réseau de femmes d’affaires et d’entrepreneuses. Ce projet pourrait se faire en concertation les centres des femmes de la région.
Mme Lusignan a profité de l’occasion pour inviter les membres de la chambre de commerce au prochain Jeudi réseau prévu le 31 mai au restaurant L’Orchidée en formule 5 à 7. Les femmes présentes ont aussi été invitées à poser leur candidature lors de la prochaine assemblée générale annuelle de la chambre le 13 juin à 8h à la Grande Maison. « 7 postes sont en élection, c,est une belle occasion de passer de la parole aux actes en matière d’implication », a lancé Mme Lusignan en guise de conclusion.
