Les ravages du jeu compulsif en ligne

16 novembre 2011
Temps de lecture :

Une nouvelle forme de dépendance a fait son apparition chez les jeunes, particulièrement les garçons, soit les jeux de hasard et d’argent sur le Web. C’est là la cible de la Semaine de prévention de la toxicomanie dans Charlevoix.

«C’est un problème qui est croissant en raison des nouvelles technologies accessibles. Ça touche essentiellement les jeunes garçons. On peut jouer de façon planétaire à tout moment de la journée», explique l’intervenant de Vision d’Espoir, Jonathan Girard.

Les jeux de hasard et d’argent connaissent une expansion fulgurante. On dénombre plus de 500 sites internet acceptant des joueurs québécois, avec une offre de poker qui dépasse les 12 millions d’heures-places. On estime que 44,8 % des joueurs en ligne sont considérés à risque de développer une dépendance au jeu et 10,3 % sont considérés comme excessifs.

M. Girard admet que la pratique en ligne, comme le populaire poker Texas Hold’hem, est trop souvent banalisée. Il cite le champion québécois Jonathan Duhamel, présenté comme un riche champion de poker. Pour lui, «c’est du rêve, ça n’arrive qu’à une personne sur des millions. On voit ça comme du sport, mais il y a un potentiel d’addiction très élevé.»
«C’est une nouvelle forme de dépendance qui est méconnue. Et c’est pourquoi on s’est lancés dans la construction d’un site préventif sur le jeu compulsif», de dire l’intervenante Anne-Christine Bouchard.

Le www.danslapeaudunjoueur.com est fort original. Vous entrez dans une partie de poker, mais en même temps, au bas de l’écran, vous avez l’impact de l’argent dépensé sur votre compte, sur votre hypothèque, sur vos amis, votre conjointe, bref, une sensibilisation non moralisatrice.
Vision d’Espoir a aussi publié un numéro spécial du journal Le Survol, bien fait et très éducatif sur le phénomène du jeu en ligne.

Notons que la cible de cette année ne signifie pas l’arrêt de la lutte aux autres dépendances. «La consommation des substances diminue de façon générale sauf dans le cas des amphétamines, un phénomène qui touche davantage les jeunes filles. Ça touche 10 % des jeunes du secondaire», précise M. Girard.

Partager cet article