Le Syndicat de l'enseignement de Charlevoix souffle ses 75 bougies

17 octobre 2011
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Le Syndicat de l’enseignement de Charlevoix a souligné son 75e anniversaire d’existence en rendant hommage à la fondatrice Laure Gaudreault et au courage des premières institutrices qui ont osé se lever au milieu des années 1930 pour améliorer le sort du corps enseignant féminin et des femmes en général.

Voilà pour l’essentiel ce qui se dégage des célébrations entourant l’heureux événement qui s’est déroulé, dimanche dernier, dans le grand gymnase de l’école primaire de Clermont, baptisée en l’honneur de Laure-Gaudreault, la tante de l’ex-maire Antonio Gaudreault qui a tenu à participer à la grande fête :

«Ma tante Laure s’est un jour levée pour revendiquer des droits bien légitimes à une époque où la femme était considérée comme un ustensile de cuisine», a imagé M. Gaudreault. Ma tante Laure souhaitait que tous les enfants du Québec reçoivent une bonne éducation et une bonne instruction et que tous les enseignants soient respectés par les élus du système scolaire.»

«C’était là son ambition et pour y arriver, elle et mon père décidèrent de fonder deux syndicats, un à l’usine de papier en 1935 et un autre pour les institutrices de La Malbaie et qui fût accrédité au mois de novembre 1936. Ma tante Laure a fait par la suite le tour de la province pour implanter des syndicats dans chacune des commissions scolaires», a informé son neveu, aujourd’hui âgé de 83 ans et glissant ensuite que la femme, en revanche, n’était pas parvenu à ouvrir la porte du Vatican malgré les progrès réalisés jusqu’à ce jour.

Le Syndicat de l’enseignement de Charlevoix, affilié à Centrale des syndicats du Québec (CSQ), participe depuis 75 ans à l’amélioration et à la valorisation de la profession enseignante dans la région et partout dans la province :

«Plusieurs gros défis pointent à l’horizon avec un gouvernement fédéral de droite et majoritaire et un gouvernement provincial champion des coupures en santé et en éducation ainsi qu’une commission scolaire qui doit jongler avec ces coupures. Les batailles d’aujourd’hui nécessitent le même courage et la même détermination qu’il y a 75 ans. Nous continuons de travailler en ce sens», a laissé savoir Damien Lapointe, président du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix.

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